Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1908, série 10, volume 14)

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LES CABLES SOUS-MARINS

câble, qui se trouve raidi en arrivant au tambour. lien résulte une régularisation de la tension du câble en avant du tambour, et un certain freinage qui diminue sensiblement le glissement sur ce tambour. B, Machine de pose. — On file un câble avec une vitesse variant de 4 à 8 nœuds à l'heure suivant la profondeur et le « mou » que l'on veut mettre au fond. Il faut donc pouvoir freiner le câble. C'est pourquoi, au sortir du « holding-back », le câble va s'enrouler trois ou quatre fois sur un tambour vertical, qu'il fait tourner en se déroulant vers la poulie d'immersion arrière. Ce tambour fait partie d'une machinerie remarquable qui comporte un usage tout nouveau du frein hydraulique; le tambour est une large roue en fonte d'environ 2 mètres de diamètre, montée en porte-à-faux à l'extrémité d'un axe horizontal très solide. Est claveté sur le même arbre, immédiatement derrière le palier du tambour, un grand pignon à chevrons ; celui-ci engrène avec un pignon beaucoup plus petit, qui commande l'arbre du frein hydraulique. Cet arbre est un fort vilebrequin, établi sur cinq paliers, avec trois coudes à 120°. Chaque coude ou axe de manivelle est commandé par une bielle, qui pénètre dans un cylindre vertical où elle attaque un piston. Chaque cylindre est plein d'eau. Cette eau, envoyée constamment par les pompes du bord auxquelles elle ne peut pas retourner, arrive en haut et en bas du cylindre par des tuyaux munis de soupapes. D'autre part, le haut et le bas du cylindre sont réunis par un tuyau de circulation, muni en son milieu d'un - robinet d'arrêt parfaitement rodé. Il y a autant de robinets que de cylindres. Les têtes carrées de ces robinets sont entretoisées par une barre de manœuvre qui ouvre d'égale quantité les trois robinets.

FABRICATION DE LEUR ARMATURE ET POSE

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A chaque rotation du tambour correspondent plusieurs allées et venues des pistons et plusieurs va-et-vient de l'eau entre les deux chambres ; cette circulation est plus ou moins pénible suivant le degré d'ouverture des robinets. Comme le vilebrequin est coudé trois fois à 120% la courbe représentant la pression à chaque instant sur l'arbre est sensiblement une parallèle à l'axe des X. Cette droite représente l'effort moyen constant exercé par le freinage hydraulique sur le tambour. Étant données les forces en jeu (3 à 4 tonnes) et la vitesse de déroulement normale (7 nœuds à l'heure, par exemple), le travail qu'il s'agit d'absorber est considérable. L'eau de circulation va donc s'échauffer très vite. Elle ne tarderait pas à se vaporiser si elle n'était sans cesse renouvelée. C'est à cette alimentation que sont employées les pompes du bord; elles envoient de l'eau sous pression dans les cylindres ; cette eau fraîche franchit les clapets à chaque dépression produite par l'avancée du piston et se mélange à l'eau chaude. Pour que le départ correspondant d'eau tiède puisse s'effectuer, la noix du robinet à boisseau est perforée et communique avec une soupape, dont on fixe la levée suivant le degré d'échauffement de l'eau dans les cylindres. L'eau évacuée s'écoule par un collecteur, qui la déverse dans les dalots du pont. En résumé, dans un cylindre deux mouvements distincts : 1° Un mouvement de va-et-vient d'eau ; réglable par un robinet de communication ; 2° Un mouvement d'eau arrivant fraîche, traversant le cylindre et s'échappant chaude ; réglable par une soupape. Le frein ainsi réalisé présente une remarquable élasticité quand les bielles des trois cylindres sont calées à 120° l'une .de l'autre et quand une rotation du tambour correspond à plusieurs courses de chaque piston.