Annales des Mines (1908, série 10, volume 14)
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valeur, et ce n'étaient pas eux qui constituaient la majorité à Gellivare. Il fallut donc attendre la mise en service du chemin de fer Luleâ-Gellivare, où le premier train de minerai circula en mars 1888, venant après l'invention du procédé Thomas, pour que l'utilisation de tout le minerai et son transport à la côte fussent rendus possibles. Peu après 1888, en décembre 1891, se fondait à Stockholm , sur l'initiative du consul Broms et du colonel Bergman , la (( Gellivare A. B. Malmiâlt » (*), qui réunit trente-trois des concessions existantes, pour en assurer l'exploitation méthodique et économique ; cette Société nouvelle augmentait d'ailleurs plus tard son domaine minier de 100 concessions en 1892,16 en 1902, 6 en 1903 et 5 en 1905 [au total 160 (**) de 4 hectares au maximum] ; à côté d'elle, la maison Rothschild de Vienne se faisait accorder 8 concessions (3 en 1888, 3 en 1889,2 en 1902) à Koskullskulle, dans la partie orientale du gisement, et constituait la Bergwerks A.B Freja en 1898, dont les minerais alimentent l'usine autrichienne de Wittkovitz, tandis que les minerais de l'autre Société, extraits principalement à Malmberget, vont pour une faible partie en Suède, pour le reste en Allemagne et en Angleterre, un peu seulement en Belgique et en France. Le 1 er janvier 1908 enfin, la Gellivare A. B. Malmfâlt, ou Société des Mines de Gellivare, cédait ses mines à la Société des Mines de Kinïnavara (Luossavara Kirunavara Aktiebolag, ou plus simplement L. K. A.), conformément au contrat passé en 1907 avec l'État suédois. §2. Production du district. — Le tableau suivant donne l'extraction de minerai depuis la mise en valeur des gise(*) Gellivare Akliebolaget Malmfâlt ou en abrégé A. G. M. (**) Sur ces 160, 133 avaient été obtenues avant la loi de 1899, relatif aux droits de l'Etat propriétaire du sol. Avant elle, la propriété tréfaïf cière de l'Etat passait entièrement aux concessionnaires : il en avait été ainsi ici, où l'Etal possède le sol entier.
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DE LA LAPONIE SUÉDOISE
LES GISEMENTS DE MINERAI DE FER
mentspar la Société de Gellivare ; les chiffres jusqu'en 1901 sont ceux indiqués par M. Dellwick (Jernkon/orels Annale/-, 1906) ; pour 1905-1907, ce sont ceux déclarés par la Société de Gellivare ou la Société Freja dans leurs rapports annuels) : Société Gellivare
Années
So:iélé Fre>
1887-1893
Totaux
608.492 tonnes
608.492 653.260
»
635 260
1 895
612.308
»
612.308
1896
395.470 621 .566
593.470 »
621 .366 836.431
843.899
12.352
1899
838.812
116.062
954.874
1900
826.218
127.360
953.5^8
1901 1902
972.052
104.054
1.076.106
977.744
111.272
1.089.016
1903
928.717
138.852
1.067.569
1904
972.375
142.989
1.115.364
1905
916.369
164.876
1.081.245
1906
894.747
210.033
1.104.800
929.421
211.883
1 .141.304
12.193.450
1.339.933
1898
, .
1907 TOTAL EN
1907.
13.533.383 tonnes
En ajoutant à ce total général, ce qui a pu être extrait depuis la découverte du gisement jusqu'en 1887 et qui est estimé dans le rapport de M. Peterrson [Rapport à la commission du Riksdag (parlement suédois) lors des conventions passées avec l'État en 1907] à 191.000 tonnes environ, on arrive ainsi à un total de minerais extraits en fin 1907 de la région de Gellivare de 13.725.000 tonnes. § 3. Nature du gisement. — Le gisement de Gellivare se présente, au point de vue géologique (*), comme constitué par une série d'amas lenticulaires de magnétite, plus rarement d'oligiste, au milieu d'une formation gneissique (*) Pour plus amples documents, voir le Mémoire de M. de Launay {Annales des Mines, 1903, 10- série, t. IV).