Annales des Mines (1908, série 10, volume 14)
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CONSTITUTION
DE
LA PARTIE MÉRIDIONALE
vaux récents, et nous ferons connaître les hypothèses qui nous paraissent expliquer de la manière la plus satisfaisante l'ensemble des faits observés. Nous commencerons toutefois par résumer ces hypothèses, afin de rendre plus clair l'exposé qui suivra. Résumé des hypothèses sur la constitution de la partie méridionale du bassin houiller dans la région de Valenciennes. — La grande faille eifélienne forme le liane Sud du bassin houiller. Elle s'enfonce au Sud avec une inclinaison assez faible, et sa présence se manifeste généralement dans les travaux de recherche parle passage du dévonien inférieur à d'autres terrains : dévonien moyen ou supérieur, calcaire carbonifère, terrain houiller. Sous l'influence de la poussée du Midi, un paquet de terrains préalablement plissés a été arraché du bord Sud du bassin de Namur. Cette écaille, formée de terrain houiller, de calcaire carbonifère, de dévonien supérieur et moyen, peut-être de silurien, s'est avancée au Nord en restant au-dessous de la faille eifélienne. Elle comprend le paquet de Boussu ainsi que le faisceau de veines à charbons gras de Denain, et la. surface de charriage porte le nom de faille de Boussu en Belgique, de cran de retour en France. La faille de charriage de l'écaillé de Boussu-Denain était primitivement voisine de l'horizontale, de même que les couches sous-jacentes ; elle était ainsi grossièrement parallèle à ces couches, mais le parallélisme n'était pas absolu, et elle coupait les couches sous un angle variable. Plus tard, la partie médiane de la cuvette houillère ayant continué à s'enfoncer, les couches relativement en place et la faille de charriage se sont incurvées de la même manière, en conservant leur parallélisme approximatifL'enfoncement de la partie médiane de la cuvette houillère a été particulièrement important dans la région de
DU BASSIN
HOUILLER DU
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Denain, où l'on constate, non seulement une incurvation des couches, mais encore une série de failles d'affaissement, connues sous le nom de failles d'Abscon, qui ont abaissé toute la partie méridionale du bassin, y compris une partie de l'écaillé de Denain. C'est grâce à l'incurvation de la faille de charriage, résultant des ondulations primitives de la faille et de l'affaissement do la partie médiane du bassin, que cette faille arrive au voisinage de la surface avec une inclinaison assez forte. C'est grâce k l'affaissement d'Abscon que l'écaillé do Boussu-Denain, ou, plus exactement, ce qui en reste, présente k Denain sa richesse maximum en houille. La longueur du charriage diminue de l'Est versl'Ouest; en même temps l'épaisseur de l'écaillé augmente. Elle se relève et finit en pointe en Belgique après avoir perdu successivement les veines de houille, puis le terrain houiller, pour ne plus conserver que les terrains anciens. Dans la région d'Aniche, l'influence du charriage paraît s'atténuer et même disparaître, soit que ce mouvement y ait pris naissance, soit que son action y soit masquée par l'effet compensateur d'affaisseménts postérieurs, analogues k ceux que l'on connaît à Denain. L'écaillé de Boussu a franchi et laissé derrière elle le bassin de Dour(*). Elle recouvre le gisement de Quiévrechain, qui doit se raccorder au-dessous avec le prolongement des veines supérieures du faisceau de Thiers, et ce faisceau doit passer au-dessous de l'écaillé de Boussu dans la partie septentrionale des concessions de Crespin, do Marly et do la région non concédée comprise entre ces deux concessions. Le gisement de Quiévrechain, qui est resté en place Jttand l'écaillé de Boussu est passée au-dessus de lui, est (*) En réalité, l'écaillé devait recouvrir cette partie du bassin belge, WMs elle y a été dénudée. Quand nous parlons de l'écaillé de RoussuDenain, il s'agit de ce qui en resle.