Annales des Mines (1908, série 10, volume 14)
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CONSTITUTION DE
DESCRIPTION
I.
DES
TRAVAUX
LA PARTIE
MERIDIONALE
TRAVAUX D'EXPLORATION.
ANTÉRIEURS A
1906.
Les veines du faisceau de Denain sont plissées et forment une succession de droits et de plats. Les droits, qui sont généralement assez inclinés sur l'horizontale, mais qui sont parfois couchés avec un faible pendage, sont habituellement des terrains renversés plongeant au Sud; les plats sont en stratification normale avec une inclinaison généralement assez faible. Ces plissements sont tout à fait semblables à ceux des veines méridionales du bassin de Dour ; ils paraissent résulter d'un redressement accompagné d'un écrasement du bord Sud du bassin sous l'influence de la poussée du Midi. C'est à Denain que le faisceau est le plus riche ; on y compte environ 37 veines dans 1.000 à 1.100 mètres de terrains. La teneur en matières volatiles augmente généralement quand on passedes veines inférieures aux veines supérieures; elle est comprise entre 23 p. 100 et 33 p. 100. A partir de la fosse do la Cuvette de Denain, quand on se dirige vers l'Est et vers l'Ouest, les ennoyages des plissements s'élèvent. Vers l'Est, la largeur de la bande houillère productive, qui est limitée au Nord par le cran de retour, s'amincit graduellement: les veines supérieures disparaissent les unes après les autres, et la principale veine de base, Grande Veine d'Anzin (Jumelles de Douchy ), vient finir contre le cran de retour, it peu près dans le méridien de Valenciennes, à la fosse du Marais. A l'Ouest delà fosse de la Cuvette, on constate l'amorce d'un mouvement semblable, mais on le perd rapidement, en raison de l'absence de travaux entre la fosse de Roculx et la limite de la concession d'Anzin. Les travaux de mine permettent de suivre Grande
DU BASSIN
HOUILLER DU NORD
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Veine sur environ 17 kilomètres de longueur. Si l'on trace le passage de cette veine à la cote ■— 200, on obtient une ligne à peu près continue, présentant de temps k autre un décrochement vers le Nord, dû à l'élévation des ennoyages (Pl. XIV). Quand on marque de même le passage des autres veines, on obtient des lignes sensiblement concentriques à la précédente (veines Edouard et Mark de la carte do la Pl. XIV). Au mur de Grande Veine, on connaît 4 petites veines exploitables par places et comprises dans 140 mètres environ de terrains. Au-dessous, on trouve encore du terrain houiller, renfermant quelques veinules et filets de charbon, et présentant de plus en plus les caractères du terrain houiller inférieur qui annoncent le voisinage du calcaire : pauvreté en houille et en grès, abondance des schistes, passages de schistes calcareux fossilifères et de phtanites. On arrive, enfin, au calcaire carbonifère. Si l'on réunit les points de contact connus ou supposés du calcaire carbonifère et du terrain houiller, on obtient une ligne k peu près concentrique k celle du. passage de Grande Veine; l'intervalle entre le calcaire et Grande Veine se maintient d'une manière suffisamment nette pour que l'on ne puisse pas douter de la concordance de ces deux formations. Cette concordance peut être altérée dans certaines régions par la présence de failles d'importance secondaire; mais il paraît certain qu'il n'y a pas de grande faille au contact du calcaire carbonifère et du tèrrain houiller. Le terrain houiller inférieur, compris entre le faisceau de Grande Veine et le calcaire carbonifère, a été exploré en doux régions : dans la concession de Douchy par les bovvettes Midi de la fosse Désirée ; dans la concession de Mari)- par les diverses fosses qu'on y a ouvertes. Nous résumerons ces travaux.