Annales des Mines (1908, série 10, volume 14)
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CONSTITUTION
DE
LA
PARTIE
MÉRIDIONALE
(Pl. XVII) montrent la disposition de la faille eifélienne et de la faille de Boussu dans la région de Quiévrechain. Configuration du paquet de Boussu et de la faille eifélienne en Belgique et dans la concession de Crespin. — Nous ne décrirons pas les travaux qui ont permis de délimiter le paquet de Boussu en Belgique. La carte de la Pl. XIV, qui représente une coupe horizontale du bassin à la cote — 200, montre que le paquet de Boussu prend naissance à une dizaine de kilomètres de la frontière. Le relèvement méridional de la faille de Boussu pénètre en France aux environs de Quiévrechain, et se réunit dans cette région à la faille eifélienne ; son relèvement septentrional semble franchir la frontière auprès du village de Crespin. Dans la concession de Crespin, l'affleurement méridional de la faille de Boussu est masqué par la faille eifélienne, ou, plus exactement, le relèvement méridional de la faille de Boussu vient s'arrêter contre la faille eifélienne. Quant au passage de l'affleurement septentrional de la faille de Boussu, il est assez mal connu. Trois anciens sondages, creusés dans l'angle Nord de la concession de Crespin (*), ont trouvé au-dessous du crétacé une formation calcaire dont l'identification est douteuse ; il semble bien que l'on soit en présence de roches anciennes, appartenant au calcaire carbonifère ou au dévonien ; mais on ne saurait affirmer s'il s'agit de terrains en place ou de terrains remaniés à une époque relativement récente, en d'autres termes, si ce sont des terrains primaires du paquet de Boussu ou un conglomérat secondaire. Il est vrai que ces sondages sont assez profonds : 182 mètres, 304 mètres et 255 mètres; mais, dans cette région, le crétacé a une très grande (*) OLIIY,
lac. cil., p. 290-291.
DU
BASSIN
HOUILLER
DU
NORD
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épaisseur et il ne serait pas impossible que les sondages on question n'en soient pas sortis. Quoi qu'il en soit, la présence du calcaire carbonifère et du dévonien n'est pas douteuse dans la région d'Onnaing, et il est naturel d'admettre que ces terrains appartiennent au prolongement du paquet de Boussu. Dans cette hypothèse, la faille, continuation du cran de retour, qui passe entre Onnaing et les travaux de la fosse Cuvinot, constituerait le prolongement du relèvement septentrional de la faille de Boussu, dont l'affleurement suivrait à peu près la limite Nord-Ouest de la concession de Crespin. Dans la région de Boussu, les travaux des mines belges, notamment ceux des fosses Sentinelle et Vedette, ont montré que l'inclinaison de la faille de Boussu est assez faible et diminue sensiblement en profondeur, ce qui annonce un raplatissement et un changement de pendagc. L'inclinaison du cran de retour est assez variable ; le pendage est toujours au Sud, et on trouve généralement une tendance à l'aplatissement en profondeur ainsi que vers l'Ouest. Les inclinaisons qui ont été constatées sont les suivantes : Fosse du Marais : au niveau de 238 mètres, 62° ; Fosse du Chauffour : à 424 mètres, 62°; Fosse Dutemple : à l'affleurement, 61° ; à 800 mètres, 47»; Fosse d'Haveluy : à 304 mètres, 35° ; Fosse Saint-Mark: à l'affleurement, 40°; au niveau de 400 mètres, 35°. Dans la région d'Onnaing, l'inclinaison du cran de retour n'est pas connue, mais on peut compter sur environ 60° à l'affleurement. L'affleurement et l'inclinaison de la faille eifélienne ont été déterminés assez exactement en Belgique par les puits de mine qui l'ont traversée. Aux charbonnages de