Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1908, série 10, volume 14)

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CONSTITUTION DE LA PARTIE MERIDIONALE

DU BASSIN HOUILLER DU NORD

au Sud. Il n'en a rien été. La région la plus indiquée a priori pour rechercher le point mort, celle qui est marquée par la solution de continuité entre les travaux des faisceaux demi-gras de Thiers et d'Aniche, entre les fosses Dutemple et d'Haveluv, a été explorée par la boAvette Nord 500 delà fosse Hérin, qui, en franchissant le cran de retour du Sud au Nord, a trouvé, comme partout ailleurs, une chute sensible de la teneur en matières volatiles. Le cran de retour est donc bien, comme le pensait Marcel Bertrand, une faille de charriage sur toute sa longueur. Nous avons tracé sur la carte de la Pl. XIV le passage à la cote — 200 du cran de retour et de la faille de Boussu. Quand on examine cette courbe de niveau, on est frappé de son parallélisme avec les courbes de niveau des veines de houille situées au-dessous de la faille. Ce parallélisme est loin d'être rigoureux, mais il est suffisamment net pour attirer l'attention. Il n'existe, a priori, aucune raison pour qu'une fracture de l'écorce terrestre soit parallèle aux couches qu'elle affecte; lorsqu'il existe un certain parallélisme de cette nature, il doit être causé par une raison particulière qu'il est intéressant de rechercher. Or nous sommes en présence d'une faille de charriage, qui, par sa nature même, a dû se produire dans une position voisine de l'horizontale ; il est donc naturel d'admettre que la faille a eu lieu quand les couches sousjacentes étaient encore à peu près horizontales. Plus tard, la partie médiane du bassin s'est enfoncée en redressant de la même manière le cran de retour et les veines situées au Nord de cet accident, et l'axe du synclinal doit se trouver un peu au Sud de l'affleurement du cran de retour. L'affaissement de la partie médiane du bassin houiller aurait pris une amplitude particulière dans la région de Denain, où il se serait traduit, non

seulement par une incurvation des couches, mais aussi par une grande faille d'affaissement, la faille d'Abscon. Nous avons déjà fait remarquer que, dans le bassin de Dour, les veines de houille et la faille de Boussu ont sensiblement la même inclinaison et sont à peu près parallèles ; il en est de même aux fosses Saint-Mark et Haveluy, où l'inclinaison du cran de retour est peu différente de celle des veines demi-grasses. Dans la région de Valenciennes, le cran do retour est plus redressé que les veines du faisceau de Thiers, mais, en même temps, l'affleurement du cran de retour, qui, partout ailleurs, est à peu près parallèle à ceux des veines sous-jacentes, les coupe en biais de la fosse Dutemple à Onnaing en laissant au Nord des veines de plus en plus élevées. Ces deux derniers faits paraissent devoir être attribués à une ondulation initiale du cran de retour, qui lui faisait couper les veines dans cette région, et qui s'est ajoutée à l'incurvation postérieure du bassin en donnant au cran de retour la forte inclinaison que l'on constate actuellement dans les fosses des environs de Valenciennes. Raccordement du faisceau de Quiévrechain. — Il convient de rechercher comment le faisceau de Quiévrechain se raccorde, d'une part, aux veines de la fosse Cuvinot, d'autre part, aux veines du bassin de Dour. Le raccordement avec les veines de la fosse Cuvinot est facile à concevoir. Les veines de Quiévrechain paraissent appartenir à une série immédiatement supérieure aufaisceau gras de Cuvinot. Elles s'enfoncent sous le paquet de Boussu avec un faible pendage Nord-Ouest. De l'autre côté du paquet de Boussu, les travaux des fosses Cuvinot et Saint-Pierre indiquent que les veines prolongeant à l'Est le faisceau gras de Cuvinot ont sensiblement la même direction que les veines de Quiévrechain et s'enfoncent vers le Sud-Est. Le raplatissement des couches et leur