Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1908, série 10, volume 14)

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CONSTITUTION DE LA PARTIE MERIDIONALE

l'horizontale et qui résultent toujours de la poussée du Midi, coupent nettement les couches préalablement inclinées ; ils disparaissent du bassin en se redressant pour venir affleurer au jour, et leur relèvement, de même que celui de la faille de Baisieux, mais contrairement à ce qui se passe pour le cran de retour, coupe franchement les veines au lieu de leur être parallèle. Le charriage de Baisieux, ainsi que tous les petits charriages de la partie orientale du bassin français, représentent les derniers soubresauts de la poussée du Midi à l'intérieur du bassin houiller. La faille eifélienne. — Après les écailles de BoussuDenain et de Dour, on trouve dans la région de Valenciennes une troisième écaille, qui se manifeste par le transport sur le bassin de Namur du dévonien inférieur venant du bassin de Dinant; ce charriage, qui serait d'une envergure beaucoup plus considérable que les deux précédents, aurait eu lieu suivant la grande faille eifélienne, On a pu se demander si la faille eifélienne ne serait pas la même chose que le cran de retour. Nous pensons que l'on est en présence de deux failles distinctes. Le cran de retour semble prendre naissance dans la concession d'Aniche et se terminer à Boussu; l'écaillé de Bous.suDenain est relativement peu étendue en direction et ne vient pas de très loin ; c'est une manifestation locale de la poussée du Midi. Au contraire, la faille eifélienne est beaucoup plus étendue en direction, puisqu'on la suit depuis Liège jusque dans le Boulonnais, et elle représente un transport bien plus considérable. 11 semble, d'autre part, que, dans tous les points où le contact du dévonien inférieur et des terrains du paquet de Boussu-Denaiù a été étudié, à Quiévrechain, aux sondages E 4 et M 3, on ait trouvé que ce contact se faisait par une faille.

DU BASSIN HOUILLER DU NORD

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Le passage de la faille eifélienne est jalonné par les puits situés sur la bordure méridionale du bassin de Dour, par les sondages C 14 et C 18 de Quiévrechain, par les sondages E 4 et M 3, par la fosse du Postillon. A l'Ouest de ce point, sa trace n'est pas connue avec précision. Les différents sondages situés au Sud des concessions de Douchy et d'Azincourt, et qui sont réputés avoir atteint le dévonien, ont-ils atteint le dévonien supérieur du bassin de Namur ou le dévonien inférieur amené par la faille eifélienne ? 11 est difficile de répondre à cette question. En tout cas, il ne semble pas que la faille eifélienne recouvre le terrain houiller à l'Ouest de- Valenciennes, et nous pensons qu'elle reste sensiblement au Sud du contact entre ce terrain et le calcaire carbonifère, en particulier au Sud de l'avancée de calcaire, qui a été reconnue par l'ancienne fosse d'Etrœungt d'Azincourt, Le tracé de la faille eifélienne paraît être tout à fait indépendant des charriages de Boussu-Denain et de Dour; la continuité de son affleurement, entre les fosses des charbonnages de l'Ouest de Mons, Quiévrechain et les sondages E4, M 3, n'est pas troublée par sa rencontre avec les failles de charriage de Boussu et de Baisieux. On en déduit que le charriage de la faille eifélienne a dû prendre fin après les deux charriages locaux de Boussu et de Dour. Il est possible que la faille eifélienne soit entièrement postérieure à ces deux charriages ; il nous parait cependant plus vraisemblable qu'elle a pris naissance avant eux. Ce serait sous l'influence de la poussée des terrains du bassin de Dinant, glissant sur la faille eifélienne, que les couches de la partie méridionale du bassin de Namur se seraient redressées et plissées; la poussée continuant, des écailles se seraient formées dans le bassin de Namur, et se seraient avancées successivement au Nord; enfin le charriage de la faille eifélienne aurait encore continué, sans produire de nouvelles dislocations