Annales des Mines (1908, série 10, volume 14)
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NOTE SUR L'EXPLOSION DE LOCOMOTIVE DE BERTRY
tirant n'est donc plus que 40 p. 100 de sa résistance initiale. La moyenne des sections minima des six tirants b, c, d, e, f, g n'est également que 40 p. 100 de la section primitive : 138 millimètres carrés contre 346 millimètres carrés (tirants de 21 millimètres de diamètre primitif). Un de ces tirants, celui marqué d, est particulièrement aminci ; sa section minima n'est plus que 20 p. 100 de sa section primitive. Quant à la longueur affectée par l'amincissement, elle varie entre 25 et 32 millimètres. L'amincissement commence au voisinage immédiat du dessus du ciel de foyer, augmente d'abord rapidement, puis diminue pour devenir insensible à une distance du ciel de foyer variant, comme nous venons de le dire, entre 25 et 32 millimètres. La longueur moyenne des sept tirants a, b, c, d, e. f, g, mesurée du dessus de ciel de foyer au dessous de ciel de boîte à feu, est de 461 mm ,l ; leur longueur primitive, d'après le dessin d'exécution de la chaudière n° 4005, aurait été de 467 millimètres. 2° Tirants rompus. — La section minima des tirants rompus est bien plus faible encore que celle des précédents. Elle varie pour la plupart entre 8 et 15 p. 100 dè la section primitive, elle tombe pour un certain nombre au-dessous de 8 p. 100 et même de 5 p. 100. Des tirants de 23 millimètres de diamètre primitif n'offrent plus qu'un diamètre de 6 millimètres, 5 millimètres et même moins (section ovale de 5 millimètres sur 4 mm ,5), soit une section quinze fois, vingt fois, vingt et une fois plus faible que celle du tirant à l'état neuf. Un tirant de 21 millimètres n'offre plus qu'une section ovale de 4 millimètres un quart sur 3 millimètres, soit 3 p. 100 de la section primitive: un autre tirant de 21 millimètres (dont l'extrémité est couverte d'une mince couche de tartre blanc) est complètement effilé et se termine en pointe; sa rupture doit être antérieure à l'explosion.
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Quant à la longueur affectée par l'amincissement, elle est un peu plus grande pour les tirants rompus que pour les tirants a, b, c, d, e, /', g précédemment étudiés. Elle peut atteindre jusqu'à 50 millimètres, dont 20 millimètres pour la partie inférieure du tirant (extrémité adhérente au ciel de foyer) et 30 millimètres pour la pointe terminale de la partie supérieure (tirant fixé au ciel de boite à feu). Enfin la longueur totale des tirants rompus (mesurée toujours de ciel de boîte à feu à ciel de foyer) n'a pu être reconstituée que pour un petit nombre, les extrémités adhérentes au ciel de foyer ayant été, pour la plupart, arrachées et dispersées par la violence de l'explosion. La reconstitution n'a été effectuée que pour les 21 tirants représentés sur la Pl. XIX par une section sablée. La longueur do ces tirants, de ciel de foyer à ciel do boîte à feu, varie de 466 millimètres à 485 millimètres ; elle est en moyenne de 473 mm ,6, soit 6 mm ,6 seulement de plus que la longueur primitive (467 millimètres). L'allongement proportionnel n'est donc que 1,4 p. 100. Nous avons calculé la section minima de chacun de ces 21 tirants. Neuf d'entre eux étaient primitivement au diamètre do 23 millimètres (section 415 millimètres carrés) ; leur section minima n'est plus en moyenne que 12 p. 100 de leur section initiale ; elle tombe à 6 p. 100 pour les deux .plus amincis. Les douze autres étaient primitivement au diamètre de 21 millimètres (section 346 millimètres carrés) ; leur section minima n'est plus en moyenne que 18 p. 100 de leur section initiale ; elle tombe, pour certains, à 7 p. 100 et même 6 p. 100. Les chiffres qui précèdent mettent hors de doute l'impossibilité d'expliquer de tels amincissements par la striction ; l'effondrement du ciel de foyer est purement et simplement attribuable à l'insuffisance de résistance des tirants frop profondément corrodés.