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DÉGAGEMENT INSTANTANÉ D'ACIDE CARBONIQUE

galgues, ces couches plongent vers l'Est en s'enfonçant sous le terrain néocomien, qui recouvre là le terrain houiller. Elles sont, dans cette région, coupées de nombreuses failles. Les mines du Nord d'Alais sont des mines encore en voie de développement. La concession de Saint-Martin» de-Valgalgues ne date que de 1900. Le fonçage de deux puits d'une profondeur d'environ 200 mètres fut contrarié par d'importantes venues d'eau et l'installation n'en fut terminée qu'en 1904. Le puits d'extraction, après avoir traversé le terrain néocomien, avait pénétré dans le terrain houiller vers la profondeur de 45 mètres. Il avait recoupé successivement sept couches de charbon du faisceau de Fontanes ayant des épaisseurs variant de0 m ,40à l m ,20, et, à 192 mètres de profondeur, il avait atteint la couche du faisceau de Fontanes désignée à Fontanes sous le nom de couche 1 et qui a 5 mètres environ d'épaisseur. On arrêta le puits à 220 mètres de profondeur et, à 208 mètres, on établit la recette d'extraction. On commença alors les traçages dans la couche 1 de Fontanes, qui est celle dans laquelle ont été faits jusqu'à présent tous les travaux. Aucun dégagement instantané d'acide carbonique ne se produisit pendant le fonçage des deuxpuits. Mais la présence de l'acide carbonique se manifesta par des dégagements continus, tant dans le fonçage, à la rencontre des diverses couches, que dans les traçages, aussitôt qu'ils furent commencés dans la couche 1 de Fontanes. Aussi le Service des Mines jugea-t-il nécessaire d'imposer aux exploitants, dès que les traçages commencèrent, une réglementation établie en vue des dégagements instantanés et calquée sur celle en vigueur au puits F'ontanes des mines de Rochebelle. Cette réglementation était basée, d'une part, sur l'interdiction du travail, au pic, d'autre part, sur l'obligation de faire le tir des coups de

AUX MINES DU NORD D'ALAIS

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mine de l'extérieur, quand il n'y a plus d'ouvriers dans la mine. En voici le texte : « 1° Dans tous les travaux de reconnaissance et de traçage, l'abatage au pic est interdit ; le percement des galeries se fera exclusivement au moyen d'explosifs tirés à l'électricité ; « 2° Le tir des coups de mine se fera de l'extérieur, après que les travaux auront été évacués par les ouvriers et qu'il n'y aura plus un seul ouvrier dans la mine; « 3° Après le tir, on ne laissera redescendre les ouvriers dans la mine que lorsque les contremaîtres ou des visiteurs spéciaux se seront préalablement assurés que la mine n'a pas été, à la suite du tir, envahie par l'acide carbonique ; « 4° Les exploitants régleront par des consignes spéciales l'ordre et les conditions dans lesquelles devra se faire la visite des différents chantiers après le tir ; « 5° Les exploitants devront porter immédiatement à la connaissance du Service des Mines tout dégagement instantané d'acide carbonique qui viendrait à se produire même non suivi d'accident de personne ; « 6° Les exploitants tiendront un plan minute spécial à B»'■■ î l'échelle de sur lequel seront indiqués exactement tous les points où se seront produits des dégagements instantanés d'acide carbonique. La date de chaque dégagement et les principales circonstances, notamment le tonnage projeté, seront indiqués sur le plan ou sur un •registre spécial auquel les indications du plan permettront de se reporter. » C'est sous le régime de cette réglementation, qui est strictement appliquée, que se sont effectués tous les travaux des mines du Nord d'Alais. Ces travaux ont donné lieu à des dégagements instantanés nombreux : on en comptait 50 à la date du 31 décembre 1908. Aucun, sauf