Annales des Mines (1909, série 10, volume 15)
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LA MÉTALLURGIE DU PLOMB AU LAURIUM
d'amiante, sur la bague de la tuyère fixée dans le I ■water-jacket. A l'arrière, la tuyère est munie d'un emmanchement à baïonnette facilement démontable. Ce dernier porte un œilleton amovible pourvu d'un mica qui permet de suivre l'allure de la combustion sans ouvrir Ja tuyère. Au cas où la scorie viendrait accidentellement à s'élever dans le four et à atteindre le niveau des tuyères, la scorie . en s'écoulant dans ces dernières atteint le dispositif de sûreté placé à la base de chacune d'elles. Ce dispositif comporte un petit disque en carton qui brûle, dans ce cas, en livrant passage au courant de scorie. On est ainsi prévenu de la hauteur anormale du bain de scorie dans le four et on évite l'engorgement des tuyères. Cet ensemble est simple, pratique, et est à recommander. L'ouverture correspondant à la tuyère sur le jacket peut être munie de bagues permettant, en modifiant la section, d'augmenter ou de diminuer la vitesse du jet d'air introduit dans le four. Nous avons déterminé, par expérience, qu'une bague d'un diamètre utile de 90 millimètres nous donnait les meilleurs résultats pour une pression correspondante de 1°',75 à l m ,95. Les fig. 1 à 3, Pl. III, montrent le détail de la vanne spéciale d'admission d'air combinée avec un clapet automatique de sûreté placée près du four et à l'arrière de ce dernier. Les mouvements de la vanne et du clapet sont rendus solidaires à l'aide d'une chaîne passant sur deux poulies de renvoi et de telle façon qu'en fermant brusquement, par exemple, la vanne, le clapet s'ouvre et laisse l'air s'échapper au dehors. En ce faisant, on peut instantanément arrêter l'admission de l'air dans le four, tout en n'exerçant aucune répercussion fâcheuse sur les engrenages du ventilateur et sans avoir à arrêter le moteur.
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. Evacuation des scories, speiss et mattes. — Avantcreuset. — Dans un four susceptible de fondre 250 à 300 tonnes de minerais par vingt-quatre heures, l'écoulement de la scorie est constant sans aucun arrêt autre que ceux nécessités par le nettoyage des rigoles d'évacuation des produits, soit en moyenne quinze à vingt minutes par vingt-quatre heures, cela d'autant plus, comme c'est le cas pour le four du Laurium, lorsque l'évacuation des produits n'a lieu que par un seul des petits côtés du four. On pouvait craindre, a priori, qu'en travaillant ainsi, l'écoulement de la scorie, sur une longueur de 4 m ,06, ne fût pas uniforme et que le four travaillât irrégulièrement. Il n'en a rien été, et la descente des charges a toujours eu lieu avec une régularité remarquable sur toute la surface du four. Les produits s'écoulent du four par une tuyère en bronze à circulation d'eau ; diamètre du trou de coulée, 70 millimètres. Un tampon-bouchon également à circulation d'eau régularise l'écoulement et permet d'éviter que des gaz ne sortent par cette ouverture en même temps que la scorie. Les produits de la fusion arrivent dans l'avant-creuset par l'intermédiaire d'une grande rigole à circulation d'eau, de 2 m ,300 de longueur. L'avant-creuset, servant à la décantation des mattes et speiss, est de très grandes dimensions. Il est muni d'un revêtement en briques de magnésie chromée, et il peut être réfroidi extérieurement par circulation d'eau. Lès fig. 5, 6 de la Pl. III donnent le détail de la construction de cet appareil. Son volume utile intérieur est de 3 mètres cubes. Il est monté sur deux trucks à bogies et peut être déplacé latéralement sur une voie de l m ,80 d'écartement. Un appareil de rechange tenu tout prêt en réserve peut lui être substitué en moins d'une journée de travail.