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Annales des Mines (1909, série 10, volume 15)

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OSCILLATIONS DE LACET

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DES VÉHICULES DE CHEMINS DE FER

Si les bielles ont une longueur de 30 centimètres, par exemple, alors, quand le jeu J de 5 centimètres a été 5 = 1- de la franchi, la réaction latérale est égale à — 30 6 charge. Mais le jeu utile de la voie n'étant que de 2 centimètres, ou 1 centimètre de chaque côté, la réaction latéraie, pour ce jeu de la voie, ne dépassera pas - de - ou o o 1 de la charge ; elle n'aura même qu'une valeur moyenne 1 , de — ; donc, au lieu d'avoir la formule : T = P T s,

on aura la formule :

en d'autres termes, la valeur de ? = ^ de la formule T = P?£

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est remplacée par — ou 12 fois moins. On aura donc dans le cas actuel : T< = 40.000 X ^ X 0,02

ou 13 kilogrammètres, quand il n'y a ni courbe, ni dévers. On voit, en résumé, que la disposition des bogies à bielles a pour effet de réduire considérablement la valet ir de T ou travail perturbateur du lacet; c'est un avan tage considérable; il est clair que cette disposition a aussi l'avantage de laisser passer les obstacles latéraux légers des appareils de voie sans influencer la caisse ; c'est un autre avantage. Mais nous allons voir qu'il y a aussi des inconvénients.

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c) Amortissements des oscillations de lacet. — Nous -savons que les oscillations de lacet peuvent donner lieu à résonance, c'est-à-dire qu'elles peuvent augmenter de l'une à la suivante par répétition, s'il se produit certains Synchronisme s fâcheux ; ce n'est pas fatal, mais cela peut arriver, et arrive quelquefois, dans tous les genres d'oscillations. Dans ce cas, nous avons vu que les oscillations vont en augmentant jusqu'à ce que le travail d'amortissement des frottements, pendant une oscillation simple, soit égal au travail perturbateur T ; c'est le principe que nous avons maintes fois appliqué. Or ici, les frottements sont si faibles que, le plus souvent, le travail du frottement ne sera môme pas égal à T, si faible que soit T, même quand la totalité du jeu J a été franchi. Cela se produit surtout avec le montage des bielles sur couteaux. Il peut donc arriver, et il arrive que, par résonance, même sur une bonne voie, l'oscillation de lacet due au jeu des boudins devienne assez forte pour que le jeu J soit franchi et que le choc à bloc de B sur I se produise {fig. 8) ; cela arrive d'autant plus facilement que, quand l'obliquité des bielles augmente, alors T devient supérieur à la valeur de la formule (20) ci-dessus ; de plus, dans les courbes, Tj est supérieur à la valeur cidessus calculée. Alors c'est un petit désastre sur les tables des wagons-restaurants ; c'est un défaut au point.de vue ■du confortable; déplus, ce choc s'accompagne forcément d'un petit choc latéral des boudins sur les rails ; au point ■de vue du déraillement c'est généralement insignifiant, mais il peut en résulter de très légers ripages de la voie qui auraient des inconvénients à la longue, si l'on n'y portait remède. Dans les expériences de Berlin à Zossen, on a attelé une semblable voiture derrière la voiture automotrice et elle a été soumise à de très violentes oscillations de lacet. Tome XV, 1909.

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