Annales des Mines (1909, série 10, volume 15)
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abattu. En ce qui çoncerne ce dernier, nous avons vu (p. 152), l'inconvénient pouvant en résulter. Si le fonctionnement normal de l'arrosage se trouve interrompu, les chefs de taille sont tenus de faire évacuer les travaux. Ils sont responsables de l'arrosage de leur taille et des voies ou galeries aboutissantes, sur une distance de 20 mètres. Dans les mines humides ou exemptes de poussière, des exemptions totales ou partielles peuvent être accordées. Il en est de même si la nature des roches est telle que l'action exercée par l'eau puisse les endommager dans une trop large mesure. Les canalisations établies en Westphalie se composent de tuyaux dont le diamètre varie entre 100 millimètres, il l'origine, et 12 millimètres, au front de taille. A des intervalles de 20 à 50 mètres, ils portent des bouches sur lesquelles on adapte des tuyaux en caoutchouc. L'ouvrier chargé de l'opération procède à la façon des arroseurs publics, divisant le jet à l'aide du pouce ou d'un dispositifspécial (voir les modèles indiqués, p. 173). En général, l'arrosage des voies est pratiqué pendant la nuit, à intervalles variant avec les exploitations et. pouvant atteindre plusieurs jours. Dans les tailles, au contraire, on l'effectue jusqu'à quatre et cinq fois par poste. Quant à la quantité d'eau à employer, elle varie notablement avec la nature et la quantité des poussières, la température et l'état hygrométrique de la mine, la puis. sance des couches et le mode d'exploitation, etc. Il est difficile, ainsi que l'ont fait remarquer MM. Stassart et Bolle (loc. cit., p. 1067), de l'évaluer exactement. Généralement, en effet, on prélève sur la tuyauterie d'arrosage l'eau destinée à divers services : remblais hydrauliques, aérage, moteurs, boisson des chevaux, etc. En "Westphalie, pour les sièges dont l'extraction journalière est
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comprise entre 500 à 1 .000 tonnes, elle varierait entre 15 et 130 litres par tonne. La Commission prussienne du. grisou l'avait évaluée, antérieurement, aux deux tiers du poids des poussières à neutraliser. L'arrosage ne peut être efficace que s'il est abondant. A cet égard, M. l'inspecteur A. -H. Stokes rapporte que, circulant dans les galeries d'une mine bien arrosée, il lui suffit d'un coup de pied pour soulever des nuages de poussière. Si celle-ci est en quantité considérable, ' l'eau forme une couche superficielle et ne peut y pénétrer que difficilement. C'est un phénomène dont on peut se rendre compte par une expérience très simple : prenant une certaine quantité de poussière fine, un demi-kilogramme par exemple, on l'introduit dans un récipient et l'arrose abondamment, tout en ayant soin d'agiter. Si l'on déverse l'eau, quelques instants après, on constate qu'en général elle est restée sensiblement claire; d'autre part, il suffit de souffler sur la poussière de houille restante pour voir s'élever un nuage. Lorsque le liquide est absorbé, ce n'est que progressivement. L'eau servant à l'arrosage des travaux provient de la tuyauterie de refoulement des pompes, ainsi que des réservoirs établis , à des étages supérieurs ou à la surface, réservoirs dont la contenance est double ou triple, en général, de la quantité d'eau nécessaire, chaque jour. Pour prévenir les inconvénients résultant de pressions trop élevées dans la canalisation : ruptures de tuyaux, pertes par les joints, etc., on établit des réservoirs intermédiaires . L'eau, si elle contient trop d'impuretés en suspension, obstrue les canalisations. Elle doit donc subir la décantation ou la filtration. Si sa pureté est insuffisante, elle peut d'ailleurs servir de véhicule à la propagation de l'ankylostomiase. A l'égard de cette maladie, des divergences existent quant à l'influence de l'arrosage. Ce qui semble