Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1909, série 10, volume 15)

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LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

(voir p. 186) et de Burg (bassin de Plauen, Saxe royale); celle-ci survint le lundi 2 août 1869, à cinq heures trois quarts du matin. Sur les 281 ouvriers qui étaient descendus, 5 seulement échappèrent à la mort.

RÉSUMÉ.

Les mesures de sécurité dont l'exposé fait l'objet du présent travail constituent trois catégories distinctes, selon qu'elles tendent a réduire au minimum : 1° La formation des poussières; 2° L'inflammation initiale susceptible d'engendrer une explosion souterraine ; 3° La propagation de cette explosion. Formation des poussières. — Mesures préventives : a) Transport du combustible. — Emploi de wagonnets bien confectionnés et entretenus avec soin. Interdiction de les surcharger. Soins à apporter dans la construction de la voie, afin de réduire les chocs au minimum. I.

Arrosage des wagons chargés, au moment où ils sont sur le point d'être remontés, en employant la quantité d'eau la plus restreinte possible. Réduction au minimum des transbordements et de la descente du charbon par cheminées. b) Criblage. — Dans les exploitations nouvelles, les installations destinées au criblage seront établies à une distance suffisante de l'orifice du puits. On tiendra compte, en outre, de la direction habituelle du vent. La chute des poussières dans le puits pouvant se produire malgré l'humidité de celui-ci, il conviendra de vérifier, à une distance restreinte de l'accrochage, si la ventilation entraîne % de la poussière. Dans l'affirmative,

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le dépoussiérage du criblage s'impose. L'hygiène en commande d'ailleurs l'application, en tout état de cause. c) Havage. — Les haveuses mécaniques favorisent la production de la poussière. Autant que possible, effectuer la section, non dans la houille proprement dite, mais dans les terrains encaissants. IL Inflammation des poussières. — L'obligation de ne confier les explosifs, exclusivement, qu'à des préposés offrant les garanties les plus complètes, tant au point de vue de la compétence que du caractère, est d'une importance extrême. En effet, la sécurité peut être considérée comme assurée si l'on observe les mesures de précaution relatives à : a) La recherche du grisou ; b) L'arrosage de l'endroit où doit être tirée la mine, dans un rayon de 20 mètres, l'eau étant projetée sous pression et en quantité relativement restreinte ; c) L'emplacement et la direction du forage ; • d) La détermination de la charge ; e) Le bourrage ; f) l'allumage. Les explosifs dénommés antigrisouteux doivent être exclusivement autorisés dans les travaux souterrains, quels qu'ils soient ; parmi ces substances, il convient de faire une sélection. La cartouche à eau pourra parfois être employée avec avantage. Dans les galeries principales, où les accumulations de poussières très fines sont à redouter, il faudra redoubler de prudence. Comme mesure générale, ne rien épargner pour faire connaître à tous les ouvriers de la mine le danger inhérent à l'emploi de n'importe quel explosif, en présence des poussières de houille ou du grisou, si les mesures de précaution prescrites ne sont pas observées.