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LA MÉTALLOGÉNIE DE L'ASIE RUSSE

ont complètement changé cet état de choses. Des pays entiers ont été scientifiquement découverts, en même temps que la construction de la voie rendait, quelques-unes de leurs richesses minérales susceptibles d'utilisation dans un délai plus ou moins court. Ce sont les nombreuses publications de ces missions scientifiques, publications dont on trouvera la liste ci-jointe, qui nous ont presque uniquement fourni les matériaux pour notre travail, les faits, que nous allons essayer d'interpréter et de commenter. Pour les détails, dont nous n'avons pas cru devoir tirer parti, il suffira de renvoyer aux publications originales, où on les retrouvera aisément, si on le •désire, avec les indications fournies ici (*).

PREMIÈRE PARTIE. HISTOIRE GÉOLOGIQUE DE L'ASIE RUSSE.

Suivant le plan que nous venons d'indiquer, nous devons commencer par établir, au moyen de la géologie, les grandes provinces métallogéniques naturelle* dont, si notre théorie est exacte, les limites, vérifiées ensuite par la nature des gisements, se trouveront avoir été prévues géologiquement d'avance et les types déterminés par la tecto(*) Voir au début de la deuxième partie, la bibliographie générale des gites métallifères sibériens. Les principales publications relatives à la Sibérie seront désignées par les abréviations suivantes : Expl. : Explorations géologiques et minières le long du chemin de fer de Sibérie ; Or : Explorations géologiques dans les régions aurifères de la Sibérie ; Trav. Se. géol. : Travaux de la Section géologique du Cabinet de Sa Majesté (Altaï et Nertcbinsk). Nous saisissons cette occasion pour adresser tous nos remerciements à M. deMargerie dont l'admirable érudition nous a été une fois de plus très précieuse et à M. K.-I. Bogdanovitch qui, avec une obligeance inlassable, nous a communiqué des documents en -langue russe, dont sans lui nous n'aurions pas eu connaissance.

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nique. C'est ainsi que nous allons successivement étudier : 1° la Plate-forme primitive sibérienne ; 2° la Ceinture calédonienne à imprégnations aurifères, formée par les bassins de l'Iénisséi (Pit et Oudérei) et de la Léna (Olekma et Vitim) ; 3° les chaînes hercyniennes de l'Oural, de la steppe kirghise, de l'Altaï, etc.; 4° la région hercynienne à dislocations tertiaires du Sayan oriental et de la Transhaïkalie; 5° les provinces plus orientales où l'influence des plissements tertiaires s'accentue de plus en plus quand on se rapproche de la côte Pacifique (*). Nous laisserons entièrement de côté le Caucase, la Transcaucasie, et le Turkestan russe, dont l'étude peut former un tout indépendant et aurait allongé démesurément ce mémoire déjà trop étendu. Cette description géologique sera uniquement conçue en vue d'éclairer plus tard la métallogénie. On ne devra donc s'attendre à y trouver, ni une stratigraphie des zones non minéralisées, quel que puisse être leur intérêt, ni surtout des indications paléontologiques. La disposition réciproque des diverses parties que nous venons d'énumérer apparaît sur notre carte tectonique et métallogénique de l'Asie russe (Planche IV), que complètent des cartes de détail. Pour les raisons d'être de cette division et l'allure générale du mouvement de contraction qui a provoqué le jeu relatif de ces parties, nous demandons la permission de renvoyer à l'esquisse tracée au chapitre xi de notre ouvrage sur laScience Géologique. Nous allons seulement en indiquer les caractères fondamentaux, dont nous allons avoir besoin bientôt ; les descriptions de détail nous fourniront plus tard l'occasion d'en mieux expliquer le mécanisme. Deux mots seulement de topographie. Géographique(*) Des dislocations récentes peuvent accidentellement se rencontrer dans des massifs anciens et y introduire des types métallogéniques anormaux, reliés à ces roches éruptives auxquelles on donne en Sibérie le nom général de trapps. Nous en citerons un exemple à Nikolaievsk, dans le gouvernement d'Irkoutsk.