Annales des Mines (1909, série 10, volume 15)
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Léna dont la zone tectonique sera étudiée dans ce paragraphe. Sur la bordure Ouest de la Plate-forme, nous aurons seulement à signaler un curieux gisement de magnétite, celui de Nikolaievsk, qui semble se relier aux épanchements trappéens et constituer un premier cas de dislocation filonienne, anormal dans cette région, mais représentant peut-être une forme ancienne de ces minerais associés aux roches éruptives, dont l'existence est plus habituellement en rapport avec des roches récentes. Nous verrons, à Nikolaievsk, la trace de légers plis posthumes hercyniens. D'autre part, dans la Transbaïkalie, où les plissements peuvent, au moins dans l'Est, affecter même le dévonien, des dislocations disjonctives et non plus plicatives, dont l'âge doit être en grande partie tertiaire, ont amené la formation de véritables filons à minéralisation complexe, avec galène, etc., que l'on a exploités notamment dans les districts de Tchita et de Nertchinsk. Ces types de minerais se rapprochent des conditions que nous retrouverons sur la chaîne hercynienne, en sorte que leur description sera à rapprocher de celle de cette chaîne. Côte à côte avec ces filons, il existe aussi, en Transbaïkalie, dans le bassin de l'Onon, un peu d'or qui parait appartenir à la formation primaire dont les meilleurs types auront été étudiés précédemment sur l'Iénisséi et la Léna. Mais ce sont les conditions hercyniennes qui prévalent. De la Plate-forme primitive à sa couronne plissée, le contraste est absolu quand on envisage les ternies extrêmes. Cependant, des conditions d'horizontalité qui caractérisent cette Plate-forme aux zones plissées périphériques, il y a passage plus progressif qu'on ne le croirait tout d'abord aussi bien à l'Ouest qu'à l'Est. Yavorovsky a noté, en descendant la rivière Angara, du confluent de l'Oka à son embouchure, que les couches rouges siluriennes, superposées au calcaire cambrien le long
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de cette rivière, d'abord simplement influencées par des plis de grande amplitude, tels que le bassin parisien même en offre l'exemple, deviennent fortement plissées en aval d'Aplinsk vers le 100 e degré et que ces plissements finissent par prendre la plus grande intensité en approchant de l'embouchure. Il s'y manifeste alors des surfaces de dislocation et failles inverses ou plans de poussée si nombreux, que les plis eux-mêmes disparaissent. C'est dans ces plis accentués que s'introduisent des horsts archéens ou granitiques comme ceux de l'Iénisséi. Le mouvement de plissement, qui est parti ainsi du pourtour, a de proche en proche influencé les terrains mêmes de la Plate-forme, comprimée dans tous les sens vers son centre. Sur le bord Est de la Plate-forme, on retrouve quelque chose d'analogue. Ce sont d'abord les plis légers que Obroutchev a signalés à 100 kilomètres Ouest du confluent de la Léna et du Vitim (plis N.-E.), puis les plis de plus en plus violents qui, au Sud et au Sud-Est d'Irkoutsk, longent le Baïkal entre Irkoutsk et ce massif archéen en bordure du lac que l'on appelle le Primorskii Khrébet. La direction parallèle des chaînes et des rivières à travers le Sud de la Plate-forme, direction conforme à celle des plis calédoniens de cette région, montre d'ailleurs la presque généralité de ce plissement, même dans la région réputée la plus horizontale, mais alors sous la forme de très faibles ondulations. Pour étudier la couronne calédonienne proprement dite, nous pouvons partir au N.-W. du confluent de la Toungouska inférieure avec l'Iénisséi. Il y a là des calcaires siluriens et des grès métamorphiques plissés N.-W. , dont la zone paraît se prolonger le long de l'Iénisséi. Puis vient, vers le Sudf), la région des champs d'or del'Iénis(*) Pl. V, fig. t et 2. La fig. 2 est le prolongement sud de la fig. 1, avec laquelle elle comporte une partie commune.