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LA MÉTALLOGÉNIE DE L'ASIE RUSSE

monts Stanovoï. Cependant les dernières courses de e M. Ahnert, poussées jusqu'au 56 degré dans ce bassin de l'Aldan, ont montré que le type des monts Stanovoï, avec leurs strates plissées à faciès archéens et leurs zones granitiques, se poursuivait jusque-là. Les monts Stanovoï et le bassin de la Zéya sont, pour nous, selon toute vraisemblance, le prolongement de la zone calédonienne de la Léna. Mais, comme du dévonien plissé vient assez vite s'y intercaler quand on descend au Sud vers l'Amour (Pl. VII, fig. 2) nous ne croyons pas devoir séparer la description de cette région de celle de la zone hercynienne, que nous allons décrire de l'Ouest à l'Est. 3° Les chaînes hercyniennes de l'Asie Russe (Oural, Steppe Kirghise, Altaï, etc.). — Les chaînes hercyniennes, que nous abordons maintenant, sont caractérisées pour nous par l'âge permo-carbonifère de leurs plissements principaux, en raison duquel tous les terrains inférieurs au stéphanien, ou au peruiien, sont plissés, tandis que les terrains secondaires et tertiaires sont restés horizontaux ou n'ont subi que de légères ondulations posthumes. Ainsi que nous le verrons plus tard en détail, la métallisation dans de telles chaînes comporte : d'une part, des gîtes de profondeur analogues à ceux qui peuvent se trouver dans les chaînes plus anciennes, et, notamment, des ségrégations reliées aux intrusions de roches cristallines et, d'autre part, un type inconnu dans ces chaînes anciennes, celui des filons proprement dits, qui semblent souvent, dans les voussoirs hercyniens, être le contre-coup de dislocations tertiaires que nous aurons à rechercher attentivement là où elles nous paraîtront exister. La présence ou l'absence de telles dislocations récentes introduit une grande différence r dans le t} pe métallogénique, et nous verrons, notamment, ce contraste se présenter entre l'Oural non influencé par des mouvements récents, trop éloignés de lui pour l'avoir

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fragmenté, et les districts deBarnaoul et Kolyvan, Minoussinsk, Nertchinsk, etc., qui en ont, au contraire, subi très nettement l'effet. C'est dans ces derniers surtout que nous observerons des analogies avec nos voussoirs hercyniens de l'Europe centrale, pour la plupart influencés par des dislocations semblables, tandis que l'Oural en différera sensiblement pour se rapprocher en moyenne de types plus anciens. Peut-être n'est-il pas inutile d'ajouter encore une remarque qui devient de plus en plus importante à mesure que nous avançons dans l'histoire géologique : c'est qu'il ne faut pas considérer une région, — réputée, par exemple, hercynienne — comme ayant été antérieurement et postérieurement exempte de tous plissements analogues. Les mouvements antérieurs sont, au contraire, presque généraux, et nous l'avons interprété autrefois en admettant que la zone influencée par les plissements avait été beaucoup moins en se déplaçant avec le temps qu'en se réduisant dans sa largeur. Les plissements, postérieurs peuvent également se présenter, quoiqu'affectant d'ordinaire une très faible intensité, qui leur a fait attribuer le nom expressif de plis « posthumes » . Le plissement de la région, tranquille entre toutes à l'époque tertiaire, qui constitue le bassin de Paris, en est un exemple typique. Cette dernière remarque va s'appliquer aussitôt à l'Oural, qui, par ses conditions tout à fait spéciales, à savoir par la grande distance entre lui et les massifs solides dont il a subi le refoulement, s'est particulièrement prêté à ces retours de plissements après l'époque des mouvements principaux. A. Oural. — Autour des zones primaires sibériennes que nous avons étudiées jusqu'ici, l'on peut considérer comme formant une couronne concentrique l'Oural et les chaînes de la Sibérie méridionale, à la condition d'admettre, entre l'Oural et la steppe kirghise, un raccord qui, tout en étant