Annales des Mines (1909, série 10, volume 15)
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LA MÉTALLOGÉNIE DE L'ASIE RUSSE
LA MÉTALLOGÉNIE DE L'ASIE RUSSE
traces de sédiments ayant échappé au métamorphisme ou postérieurs à lui : notamment, sur la Djilinda, un ensemble de conglomérats et grès arkoses avec schistes silico-argileux d'âge indéterminé formant le substratum du placer et semblant lui avoir fourni son or, ou, ailleurs, des lambeaux de schistes argileux, que l'on a rattachés hypothétiquement au jurassique. Les gneiss, qui prennent parfois la structure œillée, renferment des bancs à biotite et d'autres à amphibole comprenant des amphibolites proprement dites, des types à amphibole pegmatiques et des diorites quartzeuses gneissoïdes interstratifiées, avec des veines d'aplite tendant elles-mêmes à s'intercaler suivant les plans de stratification. Los granités sont à plagioclase et à biotite; on n'en signale pas à muscovite, mais il en dérive des aplites et des pegmatites à micropertite. Le tout (gneiss et granités) est recoupé par une série de microgranulites, kersantites et porplryrites, souvent amphiboliques ou augitiques, auxquelles il faut ajouter de rares pointements de péridotite. L'âge précis des derniers plissements est assez difficile à déterminer ; il est très possible que les mouvements hercyniens se soient fait sentir jusque-là. Cependant, comme on ne trouve ni carbonifère ni dévonien caractérisés, ni, par conséquent, trace de plissements ayant affecté les terrains de cet âge, nous rattachons encore cette zone à celle des plis calédoniens : ce qui est, d'autre part, plus conforme avec sa position par rapport à la Plate-forme primitive de l'Aldan. Quand on descend vers le 52 e degré, entre la Zéya et le Sélemdja, on a, sur la chaîne aurifère Djagdy, des schistes argileux associés avec des calcaires métamorphiques, qui accusent de forts plissements avec renversements vers le Nord, et que l'on peut sans doute rattacher au cambrosilurien. Plus à l'Est, on retrouve des terrains aurifères sur la
haute Sélemdja, ou Sélindja (affluent de gauche de la Zéya). D'après les cartes de M. Khlaponin, il existe là surtout des schistes argileux ou argilo-siliceux, des gneiss écrasés, riches en soude, passant à des schistes micacés quartziteux, avec quelques granités parfois amphiboliques (également souvent écrasés par le dynamo-métamorphisme) et des porphyrites augitiques ou amphiboliques : soit un ensemble très analogue au précédent. Les aplites sont rares. La direction la plus générale des strates est N.-W.—S. -E.
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Le bassin de la Bouréya, exploré par M. Khlaponin depuis 1903, contient également des granités, des gneiss, etc., remarquablement écrasés par un dynamométamorphisme intense, puis des schistes argileux et calcaires métamorphiques, avec manteau de jurassique àlignite, qui ici prend un grand développement (schistes argileux et grès fossilifères). Il est intéressant de noter que les grès jurassiques ont été atteints, dans cette région, parles mouvements tertiaires dont l'intensité se manifeste dans le broyage auquel granités et gneiss ont été soumis. Les directions des plissements, constamment variables, ont pourtant une tendance à adopter le sens N.-E. des chaînes entières du Pacifique: Enfin, dans la région du petit Khingan, au Sud de la Bouréya, vers 131° long, et 48° à 49° de latitude, il existe une région composée de gneiss, de schistes cristallins, grès et conglomérats, puis, à l'Est, de calcaires cristallins et dolomies, avec des granités, des porphyres, des veines de granulite et des veines de quartz (généralement stériles), sur laquelle se trouvent quelques placers, dont l'origine est dans les gneiss à mica noir ou à amphibole. f. Région littorale de l'Oussouri et de la mer d Okhotsk. — La région située entre l'Amour et la mer du Japon, formant les chaînes du Sikhota-Aline, a été décrite