Annales des Mines (1909, série 10, volume 15)
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microgranulites du Plateau Central, ou les mélaphyres du Cap, offrent ailleurs des exemples), plutôt qu'à de véritables coulées, bien que, dans certains cas, il ait dû y avoir coulées proprement dites. Toujours comme au contact des porphyrites du Bourbonnais, il a pu y avoir transformation de houille en graphite. Des schistes graphiteux avec graphite, autrefois exploités, se trouvent, par 67°, sur l'Iénisséi, à Sidérovo, avec des calcaires siluriens. Enfin, associés à des manifestations analogues de rochesbasiques, qui ont dû continuer presque jusqu'à nos jours, on trouve, en divers points, généralement sur des lignes visibles de dislocations tertiaires, une série de véritables volcans à appareil conique conservé : sur le Vitim, dans le prolongement de l'effondrement de l'Ouda, les volcans Mouchkétov et Obroutchev ; sur l'Argoun, près de la frontière chinoise ; à l'Ouest de la pointe sud du Baïkal, près deBatougol; ou même, par 111°, 30 sur la Tchana, un peu avant son confluent avec le Vilioui en pleine Plate-forme paléozoïque primitive, et enfin, par 108° et 66° N. sur le Vélioukan. Ce caractère de volcanisme récent devient de plus en plus accentué quand on entre, à l'Est du Baïkal, dans la zone violemment disloquée par les mouvements tertiaires. En même temps que les granités et gneiss pulvérisés du bassin de l'Amour et de la Bouréya prouvent un dvnamométamorphisme intense, les manifestations éruptives se multiplient. Nous avons déjà dit qu'il en existait de véritables ceintures autour des cuvettes effondrées de Transbaïkalie et l'on a considéré chaque pointement de « trapp » comme une venue indépendante, non comme un débris d'une coulée plus étendue. On peut en citer toute une série sur le bas Amour, notamment près de Chabarovsk. M. Jaczevsky, qui a étudié les basaltes de Transbaïkalie et qui les assimile nettement aux « trapps », ou laves
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basiques de la région Nord, considère qu'ils ont coulé après que le relief actuel du sol a été établi et qu'ils ont dû recouvrir souvent déjà des alluvions aurifères (*). En ce qui concerne notre sujet spécial de la métallogénie, il est à noter que les roches de cette famille renferment assez souvent du cuivre dans les régions les plus diverses de la terre, ou sont associées à des amas cuprifères (lac Supérieur, Bourgas en Bulgarie, peut-être Rio Tinto, etc.). Nous trouverons en Sibérie deux exemples de ce genre dans la steppe kirghise et en Transbaïkalie. On ne saurait oublier non plus que cette famille de roches est celle dont les termes les plus basiques contiennent les diamants de l'Afrique centrale. Il existe unexemple analogue dans l'Inde. En Sibérie, on n'ajamais rien constaté de précis dans cet ordre d'idées. Cependant, outre les diamants de l'Oural, dont nous dirons un mot, il faut noter que, dans le bassin de la Toungouska, affluent de l'Iénisséi, on a trouvé des diamants dans les alluvions des cours d'eau Melnitchnaya et Totchilny (**). Peut-être, un jour, des recherches plus attentives dans cet ordre d'idées rencontreront-elles un gîte en place. 7° Formations tertiaires et pléistocènes. — L'histoire du continent sibérien ne se termine pas avec les formations plissées, dont nous avons fait d'abord l'histoire, ni avec la série assez spéciale des dépôts à lignites, dont nous venons d'indiquer les conditions de gisement. Sans traiter le côté stratigraphique du sujet, il faut encore ajouter quelques' mots sur la période tertiaire et pléistocène, qui a quelque importance pour, notre étude en raison des concentrations aurifères et des dépôts salins alors réalisés. (*) Expl., VU, 1898. (**) Réff. aur. de l'Iénisséi,
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