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LA MÉTALLOGÉNIE DE L'ASIE RUSSE

LA MÉTALLOGÉNIE DE L'ASIE RUSSE

être avec un peu de sidérose. Cette hématite aurait été produite par du carbonate ou du chlorure du fer émané de la roche éruptive en dissolution siliceuse. Ultérieurement, l'hématite aurait été transformée en magnétite par l'un des agents connus de cette réduction (chaleur, hydrocarbures, etc.). Puis des circulations d'eau superficielles auraient produit les minéraux secondaires précédemment cités. On peut remarquer que la magnétite n'est accompagnée d'aucun sulfure, contrairement à ce qui se passe dans les gisements du Banat et de Traverselle et que, le long des filons, les brèches ont été cimentées par de la silice englobant de la magnétite. Certains gisements, comme Iermak et Keschemsk, renferment de la magnétite sous la forme inusitée de grosses oolithes. 3° Bassin de la Léna (Olekma, Vitim, Patom) (*). — Les placers dits du bassin de la Léna se trouvent tous situés dans la région accidentée comprise entre le Vitim et la Léna (58" à 61° fat., 113° à 118° long.) qui a été décrite précédemment sous le nom de plateau de la Patom. On a vu alors que cette région présente un système de plis calédoniens affectant les terrains siluriens métamorphisés (sans trace apparente de plis ou mouvements postérieurs, sauf peut-être des dislocations tertiaires) et que son caractère général était dû à un métamorphisme intense exercé par le granité : métamorphisme ayant, suivant qu'il s'effectuait à plus ou moins grande distance, produit des apparences de gneiss et des schistes granulitisés, ou de simples filons d'aplite, avec veines de quartz dérivées dans des terrains de grès et de schistes. L'action granitisante, qui paraît attribuable à ce type de granités relativement superficiels, où domine le rôle du mica blanc et dont nous

avons des exemples particulièrement typiques dans le N .-W. du Plateau Central français, s'est traduite, même à- distance, par la diffusion de vapeurs qui, en profondeur et sous pression, ont déterminé la cristallisation de la tourmaline, du mica blanc et de la pyrite aurifère. Nous allons voir plus en détail comment cette teneur en or, très faible et très disséminée dans les terrains métamorphiques, a donné des placers qui ont eu une grande époque de prospérité (vers 1890-1891) pour le groupe de l'Olekma, un peu plus tard pour celui du Vitim. Géographiquement, le haut plateau de la Patom sépare deux premiers groupes de placers (*) : au Nord, ceux de la Tonoda, affluent de droite de la Patom, dont nous dirons seulement deux mots en terminant et, au Sud, ceux, beaucoup plus nombreux, ou plus explorés, que l'on divise en groupe de l'Olekma et groupe du Vitim. Au groupe de l'Olekma se rattachent tous les gisements situés sur les hauts affluents de la Chuya, affluent de la Tchara, qui elle-même sejette dans l'Olekma, tels que le Chomotcho (placer Poilestbensky), la Nigri, la Vatcha (Constantinovsk), la Bar-a et l'Aounakit (Tichonosadon) ; puis, au Sud-Ouest de la crête Kropotkin, sur des affluents directs du Vitim, se trouvent les placers du Bodaibo, tels que le placer Nijni et ceux de l'Engagimo (pl. Kroutoi). A. Région de l'Olekma. — Dans le bassin de l'Olekma, on a un substratum de terrains métamorphiques azoïques, (peut-être, comme nous l'avons dit, siluriens), sur lequel reposent les diverses couches alluvionnaires et glaciaires, à la base desquelles on trouve l'or des placers. L'assise métamorphique comprend : des quartzites, ordinairement imprégnés de pyrite, fréquemment charbonneux et tourmalinifères, des schistes quartzeux, souvent charbonneux, qui contiennent eux aussi en quantités

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(*) Voir la Pl. IV, Pl. VII, fig. 1 et la description, page 244; — 19« : GUÉKASSIMOV, Rech. géol. dans les bassins des rivières Vatcha et Kadab [Léna) (russe avec résumé fr., Saint-Pétersbourg).

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(*) Voir la carte fig. 1, Pl. VII.