Annales des Mines (1909, série 10, volume 15)
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glaciaires. Cet or -est roulé, tandis que l'or préglaciaire est d'ordinaire raboteux. La teneur moyenne est, en même temps, beaucoup plus faible : au plus 4 grammes à la tonne. Au placer Nijni sur le Bodaibo, la couche aurifère contient 1 p. 100 de pyrite altérée, tenant elle-même 344 grammes d'or argental à la tonne. Au placer Konstantinovsky, la pyrite tient jusqu'à 1.582 grammes à la tonne: ce qui démontre une fois de plus la relation de l'or avec la pyrite. La puissance totale des alluvions atteint 150 mètres. Au placer Kroutoi, le plus important du bassin de l'Engagimo, la couche aurifère, épaisse de 1 à 2 mètres, est attaquée à 25 mètres de profondeur. Elle est formée de pierraille liée par une argile sableuse tenant 7 à 8 grammes à la tonne. C. Placers de la Tonoda. — Au Nord, sur la Tonoda, affluent de la Grande Patom, on voit également reparaître les placers dans une assise de schistes cristallins micacés, chloriteux et talqueux au voisinage du granité. D'anciennes exploitations y ont été faites en 1860 (Kevaktinsky) et sont épuisées. D. Moyen et haut Vitim. — Les exploitations aurifères dont il vient d'être question sont uniquement situées sur le bas Vitim, qui est seul à peu près facilement abordable. Le cours supérieur de la rivière, plus méridional et plus voisin du Baïkal, est mal connu, mais contient des gisements d'or, sur lesquels l'attention a été attirée depuis 1900. Leur constitution géologique paraît analogue. Sur le moyen Vitim, on cite la rivière Orlofka, sur laquelle on a rencontré quelques riches placers. Une veine quartzeuse à or visible se présente là au contact de syénite et diorite très pyriteuses. D'après M. Bordeaux, il y aurait quelques filons cuivreux et plombifères dans cette région, qui se rapprocherait ainsi du type que nous allons trouver un peu plus au Sud dans le district de Nertchinsk. Enfin, sur le haut
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Vitim qui est presque voisin du Baïkal, il y aurait, d'après le même auteur, des veines de quartz aurifères minces et pauvres dans les schistes du Vitimkan et sur le Taloï entre des schistes et des syénites. 4° Steppe kirghise (*). — L'étude de la chaîne hercynienne dans l'Asie russe (à laquelle nous passons maintenant) devrait logiquement, suivant l'ordre de l'Ouest à l'Est que nous avons adopté, commencer par une description de l'Oural. Mais l'importance de cette chaîne mérite un chapitre spécial que nous renverrons à la troisième partie de ce travail et nous allons aborder directement la steppe kirghise (**). Or. — Les gisements aurifères de la steppe kirghise, que, nous pouvons rattacher à cette chaîne de plis hercyniens, n'ont qu'une assez médiocre importance, peut-être en partie parce qu'ils sont de ceux sur lesquels ont porté les exploitations les plus anciennes. On peut compter, dans ce groupe, quelques placers sur l'Ichim, les monts Koktschetov, au N.-N.-W. d'Akmolinsk, enfin, la région de Semipalatinsk, sur le haut Irtych, qui a encore une tendance à croître. Sur l'Ichim, il a existé des placers d'or importants vers le Nord des lacs Tchébatchy. En 1896, l'exploitation ne donnait plus guère que 33 kilogrammes par an. On a (*) Voir, outre la bibl. de la p. 253, et la Pl. VI : — 1903. ROMANOVSKY. Résumé des recherches dans la partie orientale de la steppe kirghise au point de vue géologique et industriel de 1816 à 1893 (Saint-Pétersbourg, 70 p., in -4", en russe, avec carte géologique en couleur) ; — 1905. REOUTOVSKY, Richesses minérales de la Sibérie (en russe), p. 28 à 32, sur le fer ; p. 101 à 127, sur le ouivre ; p. 160 à 252, sur le plomb ; p. 253 à 268, sur l'or (avec plans et coupes des mines) ; — BOGDANOVITCH, Traité des gites minéraux (2" partie encore inédite, p. 276 à 289, avec bibliog. en russe). (**) Il ne faut pas publier, ici comme dans toutes ces descriptions de contrées sibériennes, la très grande élendue et par conséquent la diversité inévitable des régions considérées. La steppe kirghise, par exemple, est plus grande que l'Autriche-Hongrie.