Annales des Mines (1909, série 10, volume 15)
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LA.
MÉTALL0GÉN1E DE
L' ASIE
RUSSE
qui se distingue de ceux précédemment étudiés dans la steppe kirghise ou à Nertchinsk par certains caractères du remplissage, aussi bien que par un âge en général plus récent. Quelques-uns de ces filons accompagnent des porphyrites (Savo-Borzia), ou une diabase (Dono), peut-être simplement par un accident de contact mécanique. Celui d'Algatchi, déjà cité, semble se relier à une andésite propylitisée, ceux de Bazanov également à des prophylites, c'est-à-dire encore à des roches tertiaires. Suivant A. Guedroic, les galènes des mines Zérentouisky, Yavlenny, Smirnovsky, Koultouminsky se relieraient à des porphyres quartzifères et celle de la mine Mikhailovsky à une rhyolithe. Aux mines Bazanovsky et Zorgolkonsky, la galène, associée à une andésite dans le premier cas, à une rhyolitedans l'autre, occupe des fentes d'une microgranulite. Les gisements, étendus sur 30.000 kilomètres carrés, forment, d'après la description trop systématique d'Ozersky, dans les schistes et calcaires paléozoïques ou les roches associées, septbandes minéralisées, dont cinq N.-E. etdeux transversales N.-W., avec les formes de gisements les plus diverses (filons, amas, poches, stockwerks), mais avec des probabilités générales d'imprégnations filoniennes. Les dimensions sont parfois notables. A Akatouief, on a exploré, sur 1.400 mètres de long, des veines dont l'épaisseur va de quelques centimètres à 16 mètres. La gangue est ordinairement quartzeuse, parfois avec sidérose. La galène, parfois antimonieuse (boulangérite), est accompagnée de blende, pyrite, chalcopyrite, quartz, calcite et barytine. Un peu d'or y est rarement associé. Sur la Chilka qui passe à Nertchinsk, M. Bordeaux a décrit, par exemple, une veine de galène fine avec pyrite aurifère encaissée dans le granité et ayant donné au voisinage des affleurements de l'or libre. Aux affleurements on a trouvé (Akatouief) des minerais de manganèse argentifères (comme
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dans le Montana, à Milo, etc.), puis des cérusites et calamines (Kadainsk, Ildikamsk), des oxydes de fer, des oxydes et carbonates de cuivre, et cette altération est parfois descendue jusqu'à 200 mètres. Les terrains encaissants sont souvent silicifiés, imprégnés de fer, ou, s'il s'agit de calcaires, dolomitisés. 4° L'or de Transbaïkalie orientale ne paraît plus, on le voit, comme dans les districts précédents être disséminé uniquement dans un terrain métamorphique ou concentré sur des veines d'aplite ou de quartz dérivant directement d'un granité. Au placer de Loukin, sur l'Ounda, des veines de quartz aurifère recoupent la diorite, ou suivent le contact de celle-ci avec un porphyr re quartzifère. A la Chakthama, les veines de quartz à pyr rite aurifère sont au contact d'une porphyrite amphibolique avec un granité à amphibole. A Taina, on a des veines de contact pyritisées entre des roches du groupe des diabases et des diorites avec des calcaires et des schistes. La mine d'or Kozlikha est en rapport avec des diorites. A Verkhné-Taidinsk (sur la Chirokaïa) , Tchachino-Ildikansk et Koultouminsk, l'or est dans des microgranulites passant à des porphyrites, etc. 5° On peut noter, dans le district de Nertchinsk, le seul point où l'e'tomaitété signalé jusqu'ici en Sibérie sans d'ailleurs être exploité (*) : Olovionaia (Olovo, étain). Cette absence générale de l'étain dans une chaîne hercynienne établit aussitôt une différence essentielle avec les chaînes hercyniennes d'Europe, où ce métal, sans être en quantités très abondantes, se trouve pourtant fréquemment. Il ne semble pas, d'ailleurs, que les granités à mica blanc ou surtout à quartz bipyramidés, avec lesquels ce métal est d'ordinaire associé, jouent un rôle considérable dans le (*) Étain RÏOCTOVSKY,
en Transbaïkalie (Z. /. pr. G., 1901, p. 245) ; — 1905. Richesses minérales de la Sibérie (en russe), page 156 avec
plan : — Cuivre : R. BECK, Die zeolitische Kupfererz formation in Transbaikalien (Z. f.pr. G., 1901, p. 391).