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LA MÉTALLOGÉNIE DE L'ASIE RUSSE

pays, sauf peut-être dans des régions comme les monts Stanovoi et la Zéya. Vers le Sud de l'Asie on retrouve l'étain sur des plis du même âge en descendant vers le Yunnan, la presqu'île de Malacca, etc. La mine d'Olovionaia, trouvée en 1811, est entre les rivières Koussoli et Tsotsouli, affluents de l'Onon, à 250 kilomètres S.-W. de Nertchinsk. Au milieu de schistes argileux grisâtres passant à des gneiss, on observe, sur 100 mètres de long, des veinules quartzeuses avec cassitérite, larges au maximum de 0 m ,10, qui s'insinuent dans les schistes en les recoupant, se coincent et se ramifient. Les salbandes sont formées de greisen à gros grains. L'étain est accompagné de ses satellites ordinaires, béryl, etc. 6° Si l'étain n'existe qu'en un point, par contre, sur le haut cours delà Zerny-Ildikan, à Ildikansk, on rencontre du cinabre (inexploité) au contact d'une microgranulite avec un calcaire. La présence de ce cinabre, accompagnant ici de la galène, qui n'est pas un cas exceptionnel dans cette région, correspond avec l'idée précédemment développée de dislocations récentes ayant affecté la Transbaïkalie et, par conséquent, de remplissages plus superficiels, auxquels en principe nous rattachons le mercure. On a trouvé, à diverses reprises, du cinabre dans lesplacers aurifères de Nertchinsk (*). Enfin, en descendantla Chilka vers l'Amour, on trouve: des filons de stibine et fluorine à Pachkova, au pied des monts Khingan ; un filon de 10 mètres d'épaisseur de belle fluorine dans les granités des monts Sakhanaï ; des phosphorites à Biélaia-Gora ; des asphaltes, et, dit-on, dea pétroles à Koltzova, le tout seulement signalé jusqu'ici; puis des améthystes dans les amygdales des basaltes à Moulina et Godymboi et enfin de la tourmaline, de la (*) REOUTOVSKY. loc. cit., p. 95. On a trouvé également des débris de cinabre dans d'autres sables aurifères, soit du gouvernement deTomsk (riv. Bezdovka), soit du bassin de l'Iénisséi (Tchernek et Algiak).

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topaze, du béryl, etc., dans les pegmatites des monts Adoun-Tcholon. 9° Bassin de l'Amour (Zéya, Sélemdja, Bouréya, Oussouri, Amgoun). — Le bassin de l'Amour, dont'nous avons précédemment étudié la constitution géologique (*), a, comme nous l'avons dit alors, pris une grande part dans la production aurifère de la Sibérie en ces dernières années. D'une façon générale, on peut dire que la plupart des affluents de l'Amour sont aurifères (Almazar et Argoun, Oldoi, groupe de la Zéya, Sélemdja, Bouréya, affluents de l'Amgoun, etc.). Mais, comme nous le verrons, le principal district industriel est celui de la Zéya, entre les deux chaînes du grand et du petit Khingan, à l'Ouest et à l'Est, et les monts Stanovoi au Nord. C'est là que se trouvent, entre autres, les placers fameux du Djilinda, du Djolon (sur la Brianta), sur lesquels nous avons particulièrement à insister. La description que nous avons donnée de la région occupée par le bassin de la haute Zéya et ses affluents, nous montre un pays fortement métamorphisé par des massifs intrusifs et des injections de granité à mica blanc, dont l'aspect général rappelle, par suite, les zones archéennes du Nord-Ouest de notre Plateau Central. Il est difficile, comme nous l'avons vu, de préciser l'âge réel des derniers plissements. La région a été certainement influencée à l'époque calédonienne ; il est probable qu'elle l'a été, en outre, à l'époque hercynienne, quoique les très rares lambeaux de sédiments échappés au métamorphisme général ne permettent pas de l'affirmer. Les plissements, ou même les dislocations tertiaires, ne semblent pas in(*) Voir p. 276, avec bibl., la carte d'ensemble, Pl. IV, et la carie de détail, Pl. VII, fig. 2. — Cf. 1894, Z. f. pr. G., 1894, 288 : et ibid., 1902, p. 245; — 1901. YAYOBOVSKY, Rech. géol. dans le bassin aurifère de la fo'ja (2 livr., russe, avec résumé français); — IVAHOV, ibid.