Annales des Mines (1909, série 10, volume 15)
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en quelque sorte proportionnel au métamorphisme. Il croit plutôt à des fumerolles dégagées en profondeur par le magma granitique acide (comme l'oligiste des bombes volcaniques) et ayant apporté du chlorure de fer dans les terrains pris à l'intérieur du porphyre où, faute de silice en quantité suffisante pour saturer le fer, une partie de celui-ci se serait isolée. La réaction serait à rapprocher de celles que M. Lacroix a décrites pour les minerais de fer développés au voisinage des granités pyrénéens (Boutadiol). On peut également se rappeler ce qui s'est produit à l'île d'Ebe, où il est fort vraisemblable que les minerais ont une relation d'origine avec les granités tertiaires et se sont développés par leur influence dans des terrains de calcaires et de schistes, surtout dans les calcaires, dans des conditions comparables à celles des autres produits du métamorphisme. Enfin on doit songer aux auréoles métallifères du Banat ou de la région de Christiania. Dans tous ces cas, on aurait, autour des granités, dégagement, soit de chlorures, soit de sulfures (ou même de carbonates) venant déposer du fer dans les terrains encaissants, sous des formes que la nature de ces terrains contribue à rendre variables. Ce seraient des minerais de fumerolles, à distinguer des ségrégations proprement dites que l'on rencontre ailleurs dans les magmas basiques moins chargés en minéralisateurs volatils, où, du reste, il semble, malgré tout, que ces minéralisateurs aient dû contribuer à la localisation des minerais. Enfin il y aurait lieu d'en conclure l'existence probable d'autres enclaves métallifères englobées dans le porphyre et invisibles pour nous. Katchkanar, Mont Blagodat (*). — Katchkanar, vers (*) 1838. HELMERSEN, la Montagne Magnitnaya dans l'Oural sept, (en russe) (Journ. des Mines, t. III) ; — 1866. MULLER, Berg und Huttenm. Zeitung ; — 1873. MOSTOVENKO, Note sur les recherches de la montagne Blagodat (en russe) (Journ. des Mines, n° 1) ; — 187S. LESSENKO, Aperçu historique des recherches de la montagne Blagodat (en russe) (Journal
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le 59 e degré, présente un amas de fer dans une roche augitique traversant les schistes amphiboliques et, plus à l'Est, vers Goroblagodatsk, se trouvent les alluvions platinifères de la rivière Iss, dont nous avons parlé précédemment. 55 kilomètres plus au Sud, vers le 58 e degré, on trouve, au mont Blagodat (ou Qora Blagodat), une montagne de fer célèbre, dont on a évalué le cube total à environ 17 millions détonnes. Ce gisement, exploité à ciel ouvert depuis 1730, a donné, de 1813 à 1900, près de 3 millions de tonnes de minerai à 54 p. 100 de fer que l'on traite aux hauts fourneaux de Kouchva, Barantcha, Verknétourié. D'après les coupes du mont Blagodat, données par Th, Tchernychev (*), le minerai forme des intercalations (trop systématisées sur ces coupes) sous forme de nids, amas , etc . , au milieu de roches sodiques dérivées d' un magma -syénitique, qui présentent toutes les transitions, soit à des syénite s proprement dites, soit à des roches d'orthose compacte, analogues aux hâlleflinta suédois(**). Les bancs de minerai ont une inclinaison générale vers l'Est avec une voûte anticlinale vers le sommet de la colline, reproduisant par conséquent cette allure interstratifiée (ici dans une roche éruptfve) que nous avons déjà rencontrée à Troïtsk et que nous retrouverons encore ailleurs (mont Vissokaya, mont Magnitnaya, etc.). A l'Est et au Sud, desMines, n° 5) ; — 1878. A. KARPI>*SKY, Aperçu des richesses minérales de la Russie d'Europe ; — 1889. TH. TCHERNYCHEV, Recherches géologiques dans VOural en 1888 (Bull. duComité géolog., vol. VIII, 1889, p. 121-143) ; — 1897. TCHERNYCHEV, le Chemin de fer de l'Oural dans les limites des districts miniers de Taguil et de Goroblagodat (Congrès géologique intern., Guide IX) ; — BECK, Gîtes métallifères, p. 24 ; — 1901. SAMOILOFF, lur Miner, der Bakalskaij-Erzlagerst. (Sud Oural) (Verh d. Rus. Kais. min. Ges. zu St-Pétersb., 1901, p. 329 à 336 ; russe et allemand). (*) Voir pl. IX, fig. 2 et 3. (**) Ces roches, parfois qualifiées d'orthophyres, ne présentent pas de types microlithiques.