Annales des Mines (1909, série 10, volume 15)
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lement entre 0 m , 50 et 1 mètre. Leur longueur, ordinairement de 20 à 40 mètres, atteint rarement 200 mètres. On en connaît pourtant, dans le district Bogoslovsk, qui ont 4 et 6 kilomètres. La largeur, parfois très petite (2 à 4 mètres) est souvent de 20 à 40 mètres. Ce sont donc de très petites poches de sables aurifères, que l'on trouve d'ordinaire sous 1 à 4 mètres de l'alluvion stérile, appelée tourbe même quand elle ne contient pas de tourbe en réalité. La couche riche est, comme dans tous les placers, à la base, sur le « bed-rock »,. appelée ici « plotik ». Quelquefois une seconde couche aurifère se retrouve un peu plus haut après une intercalation stérile. Ces placers existent, soit dans les vallées actuelles, soit dans d'anciennes vallées asséchées. L'or y est en fines parcelles, accumulé par points très irrégulièrement, parfois suivant une sorte de courant étroit qui correspond peut-être à la vitesse maxima du filet d'eau. La plus grosse pépite rencontrée a été extraite dans le placer Tzarévo-Alexandrovsky, district de Miass. Cet or est presque toujours accompagné de magnétite, avec oligiste, ilménite et chrome. Assez fréquemment on trouve, en outre, du platine et du grenat, parfois des gemmes, zircon, disthène, etc. On a même rencontré, dans ces conditions, du diamant ; ce qui n'est pas aussi exceptionnel qu'on le croirait d'abord dans les alluvions aurifères. Ce.s découvertes de diamants ont été faites aux placers de Krestovozdvijensk, sur la rivière Poloudenka, affluent de laKoïva, vers le 59 e degré, à 8-9 kilomètres au Nord de la ligne qui, traversant l'Oural, descend sur Perm. Le lit des placers y est formé de dolomie noire qui, vers l'Est, est remplacée par des quartzites gris et des schistes chloriteux. La richesse des placers est parfois en relation avec le voisinage des schistes cristallins talqueux, chloriteux, etc.,
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■dans lesquels l'or a sans doute commencé par être englobé en interstratifications pyriteuses, suivant les conditions très habituelles des massifs anciens métamorphiques, que nous avons pu longuement étudier en Sibérie. Leur âge est post-tertiaire, souvent très récent ; on y trouve fréquemment des restes de mammouths, de rhinocéros, parfois des objets travaillés de main d'homme. La presque totalité de ces placers sont sur le versant Est de l'Oural, très peu sur le versant Ouest, ou sur la ligne de partage. 4° Gisements reliés aux roches acides. — Gemmes de T0ural(*). — L'Oural contient un certain nombre de gisements minéralogiques qui sont célèbres, non seulement par leur intérêt scientifique, mais aussi par la valeur marchande •des gemmes et des terres rares (monazite, etc.), que l'on en a retirées et qui rentrent donc dans les richesses minérales, dont nous faisons ici l'étude. Pratiquement, un .grand nombre des pierres précieuses fournies par l'Oural provient, comme dans tous les pays où l'on exploite des -gemmes, des alluvions, où la préparation mécanique naturelle a concentré ces matériaux durs. C'est ainsi que les alluvions aurifères se sont trouvées fournir beaucoup de minéraux précieux. J'ai déjà cité le cas de Kotchkar dans l'Oural méridional, où l'on a rencontré béryl, topaze rose, corindon, cyanite, euclase, etc. De même, dans l'Oural du Nord, vers le 59 e degré, les sables ■de Sanarsk (50 kilomètres E.-N.-E. de Troïstk) con(*) Gîtes mêtalUf., I, 238, 247, 600, 603, 614 ; — 1871. MOUCHKJÎTOV, Matériaux pour l'étude de la structure géognoslique du district minier 4e Zlaloust (Journ. des Mines, III) ; — 1882. MELNIKOV, les Gisements de minéraux des monts Ilmen [Journ. des Mines) ; — Guide du Congrès de 1897: IV, A. AZRUKI, Die Mineralgruben bei Kussa und Miask ; V, A. KARPINSKI, Versant oriental de l'Oural, p. 22, avec bibliographie M carte des gisements des monts Ilmen; VII F, Gisement de minéraux d'Eugénie-Maximilianovna,