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SUR LA RADIOACTIVITÉ DES SOURCES THERMALES

complète par elle-même, l'émanation est totalement dégagée de l'eau, ainsi que les gaz dissous, et entraînée par un courant d'air dans l'appareil de mesure.

Nous introduisons, au moyen d'un siphon, 2 litres d'eau (*), dans un ballon de verre A (fig. \) d'une capacité de 2 l ,5 environ, portant un trait de jauge au niveau de 2 litres. Le ballon est immédiatement muni de son bouchon, et mis-en relation avec la cloche E à travers le réfrigérant ascendant B, le flacon vide C, le tube à anhydride phosphorique D et le robinet à trois voies R. La cloche E, qui repose sur le mercure, a été au préalable complètement remplie de mercure ; d'autre part, le (*) Dans le but de modérer l'ébullition, il est indispensable de disposer au fond du ballon quelques fragments de pierre ponce. De plus,, si l'eau était trop chargée en gaz carbonique, on pourrait ajouter quelques pastilles de potasse.

DE BAGNÈRES-DE-LUCHON

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tube a, qui plonge dans l'eau de quelques centimètres, est fermé par la pince de Mohr b. Dès qu'on a ouvert R, il s'est produit une dépression dans tout l'appareil, qui assure qu'aucune fuite de l'émanation dissoute dans l'eau ne peut se produire. On chauffe alors progressivement le ballon A, et, lorsque la température est peu inférieure à la température d'ébullition, on adapte à la cloche E le tube à anhydride phosphorique F et le cylindre de mesure G, dans lequel on vient de faire le vide au moyen d'une trompe à eau, par exemple. En tournant le robinet R, en fait ensuite passer le gaz de la cloche E dans le •cylindre G, où il est appelé par aspiration. En même temps, on desserre légèrement la pince b, pour produire une rentrée d'air. Puis, on remet A et E en communication au moyen du robinet R ; en général, cette manœuvre est délicate : elle produit une brusque dépression dans le ballon A, et, si la température était trop élevée, une •ébullition tumultueuse pourrait avoir lieu, qui projetterait de l'eau dans tout l'appareil. On évite cet accident en augmentant, le cas échéant, le débit de la rentrée d'air ; ■d'ailleurs le flacon de garde C est destiné précisément à recueillir les gouttelettes d'eau qui pourraient être entraînées. A partir de ce moment, il suffit de régler le feu et la rentrée d'air de telle sorte que l'ébullition continue régulièrement, et toujours sous une dépression de quelques centimètres de mercure. La chaleur dégage l'émanation de l'eau, et celle-ci est entraînée par l'air et la vapeur d'eau. La vapeur d'eau se condense dans le réfrigérant B et retombe dans le ballon A, tandis que l'eau entraînée est retenue par le flacon C- L'air chargé d'émanation se dessèche enfin à travers le tube D, et s'accumule dans la cloche E. Lorsque la cloche E contient une certaine •quantité de gaz, on fait passer celui-ci dans le cylindre G, puis on remet E et A en communication; et on répète cette double manœuvre, jusqu'à ce que l'atmosphère du