Annales des Mines (1909, série 10, volume 16)
Page : Image 26
Révision de 30 déc. 2014 07:58:09, edited by Anonymes
u
LES
CATASTROPHES
MINIÈRES
AMERICALNES
Le second panneau indique une reprise des piliers à partir du milieu ; on établit deux aérages indépendants par chacune des secondaires. 5° Secondaires D et E. — Une entrée dessert deux panneaux et communique avec deux secondaires. C'est la combinaison des deux cas précédents. Aérage des chambres. — Nous avons vu que, d'après la loi, les piliers séparant les chambres doivent être percés de recoupes espacées de 25 mètres au plus et des cloisons convenablement disposées doivent assurer la ventilation des fronts. D'après "ce principe, il faudrait disposer des cloisons ou des toiles dans toutes les recoupes des piliers, sauf dans celles qui avoisinent les fronts. Et encore, comme on ne peut songer à placer une porte dans le col de chaque chambre, une partie de l'air, au lieu de passer à front, va revenir directement dans la voie de roulage. En pratique, le nombre des cloisons est réduit au strict minimum (voir fig. 1) ; on se contente de réaliser un aérage en diagonale à travers les chambres, de sorte que, si la mine est grisouteuse, le gaz se dilue et se répand dans tout le quartier. D'autre part, la circulation théorique que nous avons indiquée dans les différents cas signalés précédemment est loin d'être appliquée rigoureusement. Dans des régions en foudroyage, il n'est souvent pas possible d'indiquer le genre de ventilation ; en réalité, celle-ci n'existe pas toujours. A Monongah, qui était une mine relativement peu grisouteuse, ces défauts d'aérage n'avaient pas grand inconvénient : la grande capacité des chambres et des galeries assurait encore aux ouvriers un volume d'air suffisant. A Darr et à Naomi, il n'en était plus de même; dans la première, certains culs-de-sac étaient insuffisamment aérés; dans la seconde, on prenait soin, dans les avancements.
DE
MONONGAH,
DARR ET NAOMI
.
45
de conduire l'air à front à l'aide de cloisons en toiles divisant chaque galerie en deux ; mais l'aérage de cette mine présentait un vice fondamental : le ventilateur, étant soufflant, envoyait l'air dans la mine par les deux galeries latérales de la voie principale et le retour se faisait par la galerie de roulage à traction électrique. D'une façon générale, les mines américaines sont pourvues de ventilateurs. L'aérage naturel ne semble pas être appliqué; il arrive parfois que l'on met la mine en communication par un puits avec le sommet de la colline ; mais on utilise toujours ce puits comme entrée d'air, alors qu'il serait avantageux d'y installer un ventilateur actionné électriquement. Les ventilateurs employés sont des types américains, genre Guibal. La dépression est indiquée par un appareil enregistreur dont la pointe se déplace sur un disque de papier faisant un tour en vingt-quatre heures. A Monongah, on arrête le ventilateur toutes les deux heures pour le graissage. CARACTÉRISTIQUES
DE
L'AÉRAGE,
A
MONONGAH,
DARR
ET
NAOMI.
MINES
MONONGAH N°
Capell 3 »,300
Nombre de tours par minute. .
Volume d'air par ouvrier (*).. . Volume d'air par tonne extraite.
|
à vapeur 224 75 m3 85 mm 3*2 ,09 03,390 0"3 ;075
6
MONONGAH N°
Lepley 6-,600 à vapeur 77 85 m3 65 mm 4 0 *3 ,425 m 0 3 ,Q85
8
DARR
NAOMI
Brazil Monongahela 7»,200 7 m ,200 à vapeur électrique 85 90 55 m3 45 m3 45 mm 75 mm 3m2 ,H 1 »2 ,98 0»M67 0 m ^,225 m 0 3 ,030 0 *8 ,026
(*) Dans ce calcul, les chevaux et mules sont comptés pour doux ouvriers.
Conformément à l'article 15 de la loi de Virginie occidentale, le chef porion doit jauger le courant d'air au moins deux fois par mois à l'entrée et à la sortie, ainsi qu'aux