Annales des Mines (1909, série 10, volume 16)
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LES CATASTROPHES MINIERES AMÉRICAINES
2° Croûtes de coke prélevées sur le même bois que l'échantillon précédent. Humidité Matières volatiles. ... Carbone fixe Cendres
1,13 24,78 b8,H 15,98 100,00
Le charbon de la couche avait, d'autre part, la composition suivante : Humidité Matières volatiles. . . . Carbone fixe Cendres
1,24 35,28 59,88 3,60 100,00
M. Holmes pense que l'accroissement considérable de la teneur en cendres par rapport au charbon de la couche tient en grande partie à ce fait que les poussières soulevées dans une explosion sont un mélange de poussières de charbon et de poussières de schistes. L'examen microscopique justifie cette opinion. Il est alors intéressant de constater que la poussière qui s'est déposée en arêtes sur la face frappée par le courant contient environ deux fois plus de cendres, c'est-à-dire de schistes, que celle qui s'est déposée sur la face arrière. Il semble que le courant ait ainsi opéré une véritable classification des fragments, les plus lourds ayant une plus grande tendance à suivre la ligne directe et à frapper la face antérieure des bois, les fragments les plus légers étant plus facilement entraînés par les remous contre la face postérieure. M. Holmes ajoute que la forte proportion de schistes mêlés au charbon sur le dépôt en forme d'arête, doit être nuisible à réchauffement, à la distillation et à l'agglomération, et que c'est pour cette raison que l'on ne trouve
DE MONONGAH, DARR ET NAOMI
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généralement de croûtes de coke que sur la face postérieure des bois. Nous avons vérifié expérimentalement la constatation de M. Holmes. La Station d'essais de Liévin possède un injecteur à poussières. La poussière à expérimenter est préalablement déposée, en couche uniforme, sur une toile de transport ; elle se déverse régulièrement dans une trémie et tombe dans une canalisation où est envoyé, par un ajutage conique faisant injecteur, un courant d'air rapide, de débit réglable. Ce dispositif permet de souffler, à l'extrémité de la canalisation, un nuage poussiéreux, de composition déterminée, à la vitesse désirée. Nous avons fait l'essai avec un mélange intime et homogène de poussières de charbon et de poussières de schistes. Un bois de mine est placé en travers du courant poussiéreux. En réglant convenablement la densité et la vitesse du nuage, on obtient une arête de poussières sur la face frappée par le courant et un dépôt uniforme sur la face opposée. L'analyse a montré que les poussières de l'arête tenaient 43 p. 100 de cendres et celles du dépôt sur la face opposée 33 p. 100 seulement. Il se fait donc bien, comme le supposait M. Holmes, une classification pardensité. La différence est moins tranchée qu'à Monongah ; mais il faut observer que nous avons opéré avec des poussières de charbon et de schistes broyées au même degré de finesse. D'autre part, des essais du même genre avec des poussières schisteuses mêlées de grains plus gros, ont montré que les gros grains avaient une tendance plus marquée que les particules fines, ■ à se déposer sur l'arête; s'il se trouve que dans la mine les poussières schisteuses soient plus grossières que les poussières charbonneuses, ce qui est rationnel en raison de la différence habituelle de dureté, la classification par grosseur ajoute son effet à la classification par densité. L'observation et l'expérimentation sont donc d'accord pour montrer