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NOTE SUR UNE EXPLOSION DE CHAUDIÈRE

voir être attribuée aux efforts alternatifs que subissaient en service courant les pièces d'assemblage, du fait des dilatations inégales du foyer intérieur et de l'enveloppe,, sous l'influence des chauffages et refroidissements successifs de la chaudière. Il faut remarquer que l'un des caractères essentiels du type auquel l'appareil appartenait par sa construction primitive était la liberté de la dilatation du foyer amovible par rapport à l'enveloppe extérieure, liberté qui excluait tout effort de l'espèce sur la cornière d'assemblage ; en outre l'amovibilité du foyer permettait une visite fréquente sur ses deux faces de l'aile plane de cette cornière ; ces deux avantages avaient disparu lors de la transformation effectuée en 1900. Il est probable que les auteurs de cette transformation ont cru prendre pour modèle le type de générateur connu sous le nom de chaudière marine, qui comporte bien un foyer intérieur, une boite à feu entretoisée avec le fond arrière et un assemblage fixe de la plaque tubulaire avant avec l'enveloppe extérieure ; mais l'appareil qu'ils ont réalisé différait profondément sur deux points de la chaudière marine, qui a donné de très bons résultats sur les bateaux, où elle a été pendant longtemps, jusqu'à l'apparition des générateurs multitubulaires, d'un usage absolument général. Tout d'abord, le mode de jonction de la plaque tubulaire avant avec l'enveloppe extérieure, admissible dans un appareil à dilatations libres, différait profondément del'assemblage normal d'un fond fixe avec un corps cylindrique et était fort mal approprié à son nouveau rôle. De plus et surtout, les proportions générales de la chaudière étaient très différentes de celles d'une chaudière marine, dont la longueur est faible par rapport au diamètre et où par suite les efforts de dilatation, relativement peu importants, sont en partie absorbés par la flexibilité des fonds eux-mêmes ; il en était tout autre-

DE BATEAU A VAPEUR

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ment en l'espèce, où la longueur du foyer était grande jar rapport au diamètre des fonds (*). Il apparaît ainsi que la transformation de 1900 était ■entachée d'une profonde erreur de principe, et que les modifications qui avaient pu paraître constituer une consolidation d'ensemble de l'appareil ont été au contraire la cause première de sa destruction, malheureusement si meurtrière. La Commission centrale des machines à vapeur et des automobiles, après examen de l'affaire, a pensé qu'il était utile d'attirer l'attention des constructeurs et industriels en général sur l'erreur ci-dessus définie et sur les enseignements qui découlentde l'accident du 13 septembre 1908 au sujet des conséquences désastreuses que peut avoir la modification de la constitution d'un appareil à vapeur lorsqu'elle touche inconsidérément aux principes mêmes suivant lesquels en a été conçu le type. C'est l'objet de la présente note. (*) En raison rte ces proportions, la chaudière transformée était plutôt comparable," au point de vue qui nous occupe, aux générateurs du type Lancasliire, dont la construclion exige, pour combattre les effets des dilatations inégales, des précautions minutieuses mentionnées, d'après Boswell, par Ed. Sauvage [la Machine à vapeur, I. II, p. 329, édition de 1896).