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LES CATASTROPHES MINIÈRES AMÉRICAINES

du sujet, et aussi à titre de document, de faire figurer dans ce rapport toutes les constatations relevées, alors même que certaines d'entre elles ne présenteraient que peu d'intérêt apparent pour la recherche des causes des coups de poussières. Nous consignons ci-après ces résultats sous forme de croquis distincts par quartier ou voie principale ; l«s effets constatés y sont représentés par des signes conventionnels et expliqués dans une brève notice accompagnant chaque croquis. A la suite de cette étude détaillée, nous indiquerons les conclusions générales que l'on en peut tirer.

LÉGENDE DES CROQUIS.

x = —

Crossing. Barrage. Porte. JI Porte à guiehet. Toile d'aérage. • Emplacement d'un cadavre de mineur. O Cheval ou mule. i—; Locomotive. )

Croûte de coke orientée.

—*~ Effet dynamique orienté. — Coke non orienté sur les parois. Échelle -|^. 3

DE MONONGAH, DARR ET NAOMI

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ÉTUDE DÉTAILLÉE PAR QUARTIERS. Mine 6, Voies principales. Effets dynamiques. — La dérive d'un train de seize cars chargés, cause déterminante de la catastrophe, s'est produite dans le plan incliné qui sert à l'extraction, à la circulation et à l'entrée d'air. Les cars se sont arrêtés, enchevêtrés, à la hase du plan, en formant, avec le charbon qu'ils contenaient, un véritable barrage obstruant la galerie, large de 4 mètres et haute de 2 mètres, au point de ne plus laisser ouvert que, en couronne, un espace à peine suffisant pour le passage d'un homme. L'un des cars s'était dressé debout, sa barre d'attelage fichée dans le toit. Un train de cars pleins attendait à la base du plan incliné ; les deux premiers de ces cars ont été brisés par la dérive. Tels sont les effets dynamiques directement causés par la dérive. Le coup de poussières a pris naissance et s'est propagé au delà du barrage formé parl'arnasdes cars. Il n'y a pas eu, en deçà, d'effets dynamiques causés par l'explosion. Mais, au delà, on a constaté des effets dynamiques soit dans le sens correspondant à la poussée initiale (effet direct), soit en sens inverse (effet de retour). Les seules traces nettes du premier effet, qui subsistent jusqu'aux secondaires EF, sont des renversements de barrages. Le système des voies d'entrée d'air est séparé du système des voies de retour, par des barrages ou des voûtes de crossings. Le coup de poussières a pris naissance dans les galeries d'entrée d'air. L'élévation de la pression dans ces galeries a amené le renversement de plusieurs barrages séparant les galeries d'entrée d'air des galeries de retour Nord et Sud, et l'on vérifie en effet que les premiers barrages renversés que l'on rencontre à partir de l'origine de l'explosion ont été projetés vers les retours d'air. Ce sont d'abord, en 2, des voûtes de crossings, formées de simples tôles de fer appliquées sur poutrelles : les tôles ont été projetées vers l'Est et vers l'Ouest, dans les retours d'air Sud ; comme les entrées d'air passaient, suivant l'usage, sous les voûtes, l'éclatement est bien dû à un excès de pression dans ces entrées ; d'autre part, en 3, un barrage de maçonnerie a été renversé dans le retour d'air Nord. Au delà des premiers barrages renversés, l'explosion a pu se propager aussi bien dans les voies de retour que dans les voies d'entrée, et le sens du renversement n'a plus dépendu que de la plus ou moins grande vitesse ou énergie de l'explosion de l'un ou de l'autre côté. Plusieurs barrages n'ont vraisemblablement été abattus que par 1 effet de retour; mais ce n'est sans doute pas le cas desnombreux barrages de maçonnerie séparant, depuis la secondaire D jusqu'à la secondaire E et un peu au delà, deux des entrées d'air principales, à savoir le roulage principal et la voie de circulation Sud. (Ils avaient eu autrefois leur utilité et n'avaient pas été démolis.) Parmi ces barrages,