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LES CATASTROPHES MINIÈRES AMERICAINES

à la triple voie principale, laquelle se .poursuit en ligne droite sur unelongueur de 3.100 mètres. Des voies secondaires triples sont branchées perpendiculairement à droite et à gauche, tous les 300 à 400 mètres et les entrées des quartiers se ramifient à leur tour, perpendiculairement aux voies secondaires, tous les 170 mètres, selon le schéma figuré plus haut. Les travaux actifs sont répartis de part et d'autre de cinq voies secondaires, dont trois au Nord, numérotées 25, 27 et 29, et deux au Sud, numérotées 28 et 30. La mine communique avec le jour par la voie principale et par l'ancienne secondaire 21, subsistant au milieu des vieux travaux. A l'époque de la catastrophe, on était sur le point d'établir une communication souterraine avec une mine voisine exploitant la même couche au Sud ; cette mine n'eût peut-être pas été épargnée par l'explosion, si la communication avait été réalisée un peu plus tôt. Ventilation. — La mine de Darr est aérée au moyen d'un ventilateur aspirant, placé à l'orifice d'une des galeries constituant la voie principale. L'air entre par le plan incliné de roulage, ainsi que par la secondaire 2! . Le ventilateur débite 55 mètres cubes par seconde; une partie de cet air se perd par les fuites des barrages ou sert à ventiler les vieux travaux ; 37 mètres cubes atteignent la région active de la mine et sont divisés en deux courants principaux : l'un de 9 mètres cubes aère les travaux de la secondaire 25, l'autre de 28 mètres cubes fait le tour complet des travaux des autres secondaires. Ces débits correspondent à environ 8 mètres cubes par homme et par minute. Grisou. — La mine de Darr est franchement grisouteuse. Lors de notre visite, nous avons relevé d'assez fortes teneurs de grisou, en différents points. Dans le retour d'air des avancements de la secondaire 25, le grisou

DE MONONGAH, DARR ET NAOMI

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marquait 1,4 p. 100 à la lampe Chesneau. Dans le retour d'air des avancements de la secondaire 27 et de la voie principale, on appréciait 1,5 p. 100 à 2 p. 100 avec la lampe à essence ; le retour d'air général des travaux de la secondaire 25 marquait 0,3 p. 100 à la lampe Chesneau, et le retour d'air général des secondaires 27, 29, 30 et 28 marquait à la même lampe 1,4 p. 100. Enfin des teneurs explosives ont été constatées près des fronts de taille aux avancements de la secondaire 25. Assurément, comme beaucoup de barrages avaient été renversés par l'explosion et imparfaitement rétablis, la ventilation était moins active qu'en temps normal. Cependant d'après les mesures qui furent faites de l'intensité des deux principaux courants d'air au moment où nous avons effectué nos mesures grisoumétriques, on peut conclure que, seize jours après l'accident, l'ensemble des travaux dégageait environ 120 litres de grisou par seconde, ce qui représente à peu près 6 mètres cubes par tonne extraite en vingt-quatre heures, et encore est-il possible que, par suite de l'arrêt prolongé de l'exploitation, l'intensité du dégagement ait quelque peu diminué. Le caractère franchement grisouteux de cette mine est donc indubitable. Les précautions prises contre le grisou ne diffèrent guère de celles qui sont en usage dans la plupart des mines américaines. Les ouvriers s'éclairent avec des lampes à feu nu, sauf dans les régions où l'on procède au foudroyage, parce qu'on a constaté plusieurs fois que des affaissements brusques donnent lieu à des irruptions inopinées de mélanges grisouteux explosifs. La lampe de sûreté en usage dans ces travaux est la lampe Clanny, à simple tamis et cuirasse. On ne fait point d'analyse, ni de mesures grisoumétriques, et toute la sécurité repose sur la visite préalable des chantiers par les trois chercheurs de grisou, munis de lampes Wolf.