Annales des Mines (1909, série 10, volume 16)
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LES
CATASTROPHES
MINIÈRES
AMÉRICAINES
12 Est. On y a constaté de fréquentes croûtes de coke, des stalactites au fond de la galerie 12 et, dans cette galerie, un effet dynamique de retour (déformation de rails). Il y avait à ces avancements deux soufflards barbotant dans l'eau et la teneur en grisou atteignait 2 p. 100, quinze jours après l'accident. Il est possible que l'effet de retour constaté en ce point soit dû à un renforcement de l'explosion causé par la présence du grisou, car les avancements étaient humides, en sorte qu'un coup de poussière sans grisou aurait dû plutôt, comme maintes fois à Monongah, s'y arrêter sans effet de retour. Au Sud de la voie 9, la secondaire 27 a été bouleversée par quelques éboulements; deux cars ont été démolis avec une direction de poussée vers le Sud, direction également attestée par l'usure des angles des parois. Nous avons dit que l'indication donnée par les croûtes de coke était conforme. Il n'existe qu'une seule discordance, c'est la flexion d'un levier d'aiguille, un peu au Nord des entrées 1 et 2; il semble d'ailleurs qu'une poussée ultérieure soit revenue vers la secondaire 27 par ces deux entrées de quartiers. Tandis que l'explosion amenait une élévation de pression dans la secondaire 27 et notamment, au début, à hauteur des entrées 9 et 10, le barrage de charbon qui interceptait presque complètement la communication avec la secondaire 25 a partiellement sauté, et l'explosion s'est propagée vers cette secondaire. Nous avons indiqué comment elle avait divergé vers le Nord et vers le Sud, cette fois sans aucun indice d'effet de retour et sans aucune discordance dans l'observation d'effets dynamiques et calorifiques. Les effets dynamiques (démolition de porte, avarie de cars projetés au loin) ne paraissent pas avoir été d'une violence exceptionnelle. Enfin on constate qu'au passage des entrées des quartiers en activité, l'explosion a divergé dans ces quartiers.
DE MONONGAH,
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DARR ET NAOMI
Les observations sont plus confuses dans la voie principale et dans la secondaire 29. Dans la voie principale on n'a relevé, depuis l'orifice au j our j usqu' à la secondaire 27, presque aucun effet dynamique autre que le renversement des cloisons interceptant la communication entre le roulage et les retours d'air. Ces cloisons ont toutes été renversées vers les retours d'air; elles étaient établies assez légèrement et devaient céder à une faible surpression dans l'entrée d'air. De la secondaire 27 jusqu'aux avancements de la voie principale, les indications d'effets dynamiques sont contradictoires. L'usure des parois ne conserve généralement la trace que d'un courant venant des avancements. Deux trains de cars ont été fortement bousculés, l'un entre les secondaires 28 et 29, l'autre entre les secondaires 29 et 30. Les dégâts révèlent l'effet de deux courants inverses, le courant dirigé vers les fronts semblant avoir été le plus violent; mais au delà de la secondaire 30 et jusqu'aux avancements, en ne voit plus la trace que de l'effet de retour qui se manifeste par des déplacements de rails. Un fort soufflard se dégagait dans l'eau à l'un des avancements, et, malgré les dispositions prises pour assurer un 'aérage convenable, il y avait, quinze jours après l'accident, environ 1,5 p. 100 de grisou avant la dernière recoupe et peut-être une teneur explosive dans les 20 mètres en cul-de-sac. Ici encore, comme aux avancements de la secondaire 27, on peut penser que la présence du grisou a occasionné un renforcement local de l'explosion, avec production d'une onde de retour assez violente. Les croûtes de coke observées dans une des galeries principales, vers la secondaire 30, confirment d'ailleurs qu'il s'agit bien d'une onde de retour et non d'une onde initiale. Dans la secondaire 29, les croûtes de coke paraissent indiquer que la flamme venant de la voie principale a fait retour vers le Nord. Les effets dynamiques sont incertains Tome XVI, 1909.
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