Annales des Mines (1909, série 10, volume 16)
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LES
QUESTIONS
OUVRIÈRES
CONCLUSION. Ce compte rendu sommaire et partiel des travaux du Congrès de Vienne permettra sans doute aux ingénieurs de constater le profit qu'ils peuvent tirer d'une étudie, sinon approfondie, du moins raisonnée, de la science des assurances. Par cette étude, ils connaîtront à la fois les circonstances qui exigent, de leur part, le recours à l'actuaire, et la nature des services qu'ils peuvent attendre de son intervention. Les débats du Congrès de 1909 ont même une portée plus haute : en montrant le rôle de l'actuaire dans le domaine social, ils ont provoqué des considérations qui tracent le devoir de tout spécialiste à l'égard de la société dans laquelle il vit. Ingénieur financier, l'actuaire développe son activité sur une voie parallèle à celle du technicien. Les ingénieurs peuvent donc puiser dans ces exemples, non seulement des leçons utiles à l'exercice de leur profession, mais encore des conseils éclairés pour l'accomplissement de leur mission économique et sociale.
ET
LA
SCIENCE
ACTUARIELLE
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ANNEXE N° 1. RAPPORT PRÉSENTÉ AU CONGRÈS DE VIENNE (Juin Par M.
1909)
MAURICE BELLOM.
LE ROLE DES SOCIÉTÉS D'ASSURANCE PRIVÉES EN MATIÈRE D'ASSURANCE SOCIALE.
Le besoin de sécurité que l'assurance doit satisfaire se développe avec la civilisation au point d'être éprouvé, non plus par l'individu, mais par la Société. D'une part, ce n'est pas seulement l'homme isolé qui se préoccupe de son lendemain :. ce souci s'étend à la collectivité ; ainsi, la crainte de voir s'élever les charges de l'assistance détermine les États à encourager et à instituer la prévoyance : ils créent de la sorte, parfois avec le concours des bénéficiaires éventuels, des ressources destinées à venir en aide aux travailleurs âgés ou invalides plutôt que d'attendre le jour où ceux-ci, victimes du sinistre, demandent des subsides dont l'indétermination risque de prendre au dépourvu les finances publiques. D'autre part, l'avenir de la Société est étroitement lié à celui de l'individu : tout d'abord, durant l'accomplissement de son effort d'abstinence, l'homme prévoyant est intéressé au maintien de l'ordre dont le trouble menace la sauvegarde de son épargne antérieure et, en compromettant la régularité des transactions, réduit ou supprime le travail dont la rémunération fournit à l'ouvrier les éléments de l'épargne ultérieure ; puis, durant la jouissance du résultat de la prévoyance, le travailleur d'hier, devenu le pensionné d'aujourd'hui, est