Annales des Mines (1909, série 10, volume 16)
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MACHINES
D'EXTRACTION
ÉLECTRIQUES
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MACHINES D'EXTRACTION ' ÉLECTRIQUES
L'appareil retardateur [fig. 12) est différent de ceux examinés jusqu'à présent. Le levier de manœuvre agit par l'intermédiaire d'une tige et d'un secteur denté a sur la manette du rhéostat de manœuvre ; ce levier se continue et s'articule à l'extrémité d'un levier coudé oscillant autour du point b. Le deuxième bras de ce levier coudé porte un galet c appuyant sur la came d. Cette came est reliée par engrenages à l'axe de la machine d'extraction et fait un tour pendant une cordée. Le profil de la came figurée ci-contre est tel que le levier est ramené à une position voisine du zéro, dès que la cage est à 30 mètres de la recette. Des petits mouvements du levier sont seuls possibles pour les manœuvres à la recette ; dès que la cage dépasse de 1 mètre la recette, le levier est remis au zéro.
FIG.
13.
La forme de la came (fig. 13) est également telle qu'au départ une manœuvre régulière du levier de manœuvre est seule possible ; en tout cas, tout mouvement du levier dans le mauvais sens est empêché. La came est double, chaque moitié de la came servant pour un sens de marche. Pour éviter une vitesse exagérée pendant la circulation des hommes, le décageur de la recette ferme le circuit d'un électro aimant qui pousse un verrou sur le parcours du levier de manœuvre; ce levier ne peut ainsi dépasser la position correspondant à la vitesse prescrite.
Quand, le levier est dans sa position médiane, une résistance est introduite dans le circuit d'excitation du moteur de la machine d'extraction, d'où économie de courant. Comme la vitesse du groupe ligner peut tomber, par suite de circonstances anormales, au-dessous de la vitesse prévue en fin de corvée, la tension aux bornes du moteur d'extraction peut devenir assez faible pour que le couple ne soit plus suffisant pour amener la cage à la recette. Si la liaison du levier de manœuvre au mouvement de la came du retardateur était fixe, il serait impossible de pousser plus à fond ce levier, afin de donner un couple suffisant. Pour remédier à cet inconvénient, la partie de la tige reliée au levier de manœuvre porte un piton p, qui normalement est engagé dans l'angle supérieur d'une pièce découpée en forme de trèfle t\ cette pièce est solidaire de la partie de tige reliée au levier coudé dont il a été question plus haut. Une pédale à la disposition du mécanicien permet de soulever légèrement cette pièce tet de libérer ainsi le piton p ; le levier de manœuvre peut donc encore être déplacé dans de faibles limites. Les freins sont au nombre de deux ; l'un est à air comprimé (pression 6 kilogrammes). Cet air comprimé vient d'un petit compresseur spécial placé dans le sous-sol du bâtiment. Le courant triphasé nécessaire à la commande de ce compresseur est du courant à 500 volts venant d'un transformateur placé dans la salle des machines ; ce transformateur alimente aussi d'autres moteurs dans le bâtiment de la recette. €e frein est enclenché avec le levier de manœuvre, qui ne peut être éloigné de sa position médiane que quand les freins sont desserrés, ceci afin d'éviter une surcharge du moteur. Le frein de sûreté à contrepoids soutenu par l'air comprimé est à serrage progressif; il est actionné : 1° Par l'indicateur de profondeur quand la cage dépasse h recette ;