Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1909, série 10, volume 16)

394

LES VARIATIONS DE LA PRESSION ATMOSPHÉRIQUE

prenait une partie en descenderie de faible production. La descenderie n° 3 était arrêtée, la descenderie n° 2 desservait cinq tailles, la descenderie n° 90 servait à l'exploitation de quelques lambeaux sans importance. En amont de la voie de fond, quelques tailles étaient aussi en activité. La surface englobée par le courant d'air était considérable (166.000 mètres carrés). L'entrée d'air se faisait : partie par la bowette Sud du Levant, étage de 534, partie par la bowette Levant du même étage; un quartier de la veine voisine inférieure, Alfred, d'ouverture plus récente et de faible surface, était aussi aéré par le retour n° 13. En dehors de cette petite exploitation, les terrains encaissants de la veine Du Souich étaient vierges d'exploitation. La Planche VI, fig. 3 et 4, indique la composition de la veine Du Souich et des veines voisines, ainsi que leur distance. Prises d'air. — Au retour d'air du montage n° 13 de Du Souich Sud du Levant, les prises d'air ont été faites par des hommes de confiance ayant un travail à proximité leur permettant un déplacement toutes les heures ; dans les trois autres retours, les prises d'air ont été faites par des surveillants. Le captage était fait clans des bouteilles en verre qui, descendues pleines d'eau, étaient vidées dans le retour d'air et bouchées soigneusement ; elles devaient contenir encore un peu d'eau et leur transport se faisait dans des caisses spéciales où elles étaient maintenues renversées ; l'eau qui restait dans la bouteille, venant reposer sur le bouchon, faisait un joint hermétique. Si on tient compte que ces prises étaient faites au fond, où la pression de l'air est supérieure à la pression extérieure, on conçoit que toute rentrée d'air était impossible et que l'air remonté au laboratoire était bien celui du retour. Au début des expériences, des captages simultanés d'air: 1° au toit; 2° au milieu de la galerie ; 3° au mur, ont

395

ET LES DÉGAGEMENTS DE GRISOU

donné des résultats absolument constants par suite du brassage énergique des gaz, la vitesse moyenne étant de 2 mètres environ. Aussi, couramment, les prises d'air faites en zigzaguant la bouteille, dans la galerie, représentent-elles bien la composition moyenne. La température du retour a été constante pendant les expériences et égale à 23°. Méthode d'analyse au laboratoire. —.Les prises d'essai, remontées au jour toutes les douze heures étaient envoyées immédiatement au laboratoire central de la Société où l'analyse en était faite aussitôt par deux opérateurs, à l'aide du grisoumètre Coquillion, modifié par M. Le Chatelier. Quatre de ces appareils étaient mis en service. Les deux opérateurs, quoique ayant une très grande habitude de ces analyses, prenaient soin, avant tout essai, et en cours d'analyse, de contrôler la bonne marche de leurs deux appareils. A cet effet, ils opéraient des combustions avec de l'air, comprimaient ou détendaient l'air de la capacité eudiométrique (au moyen du réservoir à mercure) pour s'assurer d'une étanchéité parfaite continue. En outre, fréquemment, une même prise était analysée aux quatre appareils : toujours les résultats trouvés ont été identiques, accusant ainsi un fonctionnement parfait des grisoumètres pendant toute la durée des essais. De plus, ce système permettait de déterminer la précision sur laquelle on pouvait compter : en effet, les quatre lectures n'étant jamais différentes de plus d'un demimillimètre de mercure (degré de précision de la lecture à la loupe) correspondant à une teneur en méthane de 0,03 p. 100, on peut dire que la précision comparative obtenue est de cet ordre, soit

3 ÏQ^QQ*

Dos contrôles fréquents faits à l'appareil Le Breton (de préférence à la burette Le Chatelier pour la rapidité de Tome XVI, 1909.

27