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NOTE

SUR LA

FABRICATION ÉLECTROLYTIQUE

lyse à chaud; il ne lui avait manqué qu'un mode de production économique de l'énergie électrique, pour arriver, par cette méthode, à un résultat réellement industriel. On aurait pu supposer qu'une fois le problème de la transformation de l'énergie mécanique en énergie électrique résolu industriellement la fabrication électrolytique de l'aluminium se développerait très vite. Il n'en fut rien ; les efforts des inventeurs continuèrent à porter sur l'amélioration du procédé Deville, notamment sur l'abaissement du prix de revient du sodium, matière première essentielle de ce procédé. A une époque où déjà le procédé électrolytique commençait à fonctionner régulièrement, Grabau s'attardait encore à chercher dans l'électrolyse une solution économique de la production du sodium. Nous n'insisterons pas sur ces formules compliquées, qui n'ont donné aucun résultat pratique. Le premier procédé, fondé sur l'intervention de l'électricité, qui ait permis d'obtenir industriellement l'aluminium ou plutôt ses alliages, est celui des frères Cowles, breveté aux États-Unis à la fin de l'année 1884 (brevet n° 319.795) et en France le 9 juin 1885. Sa nouveauté aurait pu être discutée, car, dès 1862, Monkton avait proposé (brevet anglais n°264de l'année 1862) de réduire l'alumine par le charbon, sous l'influence d'un courant électrique. Son brevet ne résolvait d'ailleurs que d'une manière incomplète le problème de la production de l'aluminium, car il conduisait à obtenir ce métal non pas à l'état pur, mais bien à l'état d'alliage avec le fer et le cuivre. Ce dernier inconvénient n'a pas empêché M. Héroult de revendiquer à son tour, par un certificat d'addition du 19 septembre 1887, l'application d'une formule analogue, caractérisée par l'électrolyse de l'alumine fondue par. l'action du courant lui-même. On ne pouvait obtenir ainsi

DE

L'ALUMINIUM

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que des alliages tenant au maximum 30 p. 100 d'aluminium ; aussi le procédé en question est-il disparu de la pratique industrielle, comme le procédé Cowles. Nous n'insisterions donc pas autrement sur ces méthodes de réduction directe de l'alumine à très haute température si leur théorie ne soulevait des questions intéressantes que nous discuterons plus loin. La solution qui a prévalu est l'électrolyse de l'alumine dissoute dans un bain de fluorures, électrolyse opérée entre

des électrodes en carbone, sans chauffage extérieur. Ce

dernier point est le seul qui n'eût pas été indiqué par Deville ; il présente, au point de vue pratique, une importance dont les nombreux inventeurs qui se sont occupés delà question, entre 1885 et 1890, ne paraissent pas, en général, s'être rendus un compte exact. C'est ainsi que Ch. M. Hall, non seulement dans' sa demande initiale de brevet, déposée à Washington le 9 juillet 1886, mais ■ même dans ses brevets postérieurs, s'attachait à conserver le chauffage extérieur, probablement en vue de réduire la consommation d'électricité. M. Héroult, dans son brevet du 23 avril 1886 (brevet français n° 175.711) avait agi de même, ainsi qu'on peut s'en rendre compte par l'entrait suivant : . « Le procédé consiste à décomposer l'alumine en dissolution dans un bain de cryolithe en fusion par un courant électrique aboutissant au bain, d'une part, au moyen d'une électrode en contact avec un creuset en charbon aggloméré qui contient de la cryolithe, et d'autre part, avec une électrode plongeant dans le bain. Cette combinaison produit la décomposition de l'alumine en employant un courant de faible tension. L'oxygène va à l'anode et brûle avec elle; l'aluminium va sur les parois du creuset et se précipite en culot. Le bain reste constant et sert indéfiniment s'il est alimenté d'alumine... « A titre explicatif, je joins un dessin. Le creuset