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NOTE

SUR LA

FABRICATION

ÉLECTROLYTIQUE

contenant le bain de cryolithe est en charbon aggloméré très dur et conducteur. Il est placé dans un autre creuset en plombagine, posé sur un fromage... intercalé entre lui et la grille du fourneau. Les électrodes sont en charbon aggloméré. Elles s'élèvent jusqu'à la voûte du fourneau ; des tubes de grès les isolent du contact de l'air et de l'action du feu. « Le charbon de l'électrode positive, en brûlant, dégage une quantité de chaleur qui n'a pas besoin d'être fournie par le courant. « En résumé, je revendique... l'électrolyse de l'alumine en dissolution dans la cryolithe en fusion, recevant les électrodes de toute façon convenable. « Je revendique l'application au borate et au silicate d'alumine, en ajoutant de l'alumine en excès. » Nous n'insisterons pas sur cette dernière revendication qui conduirait, en pratique, à un résultat tout autre que la production d'aluminium métallique. Nous nous bornerons à faire ressortir que la revendication principale n'est pas sans analogie avec l'indication donnée par Deville dans les termes suivants : « Un mélange compact de charbon et d'alumine (employé comme anode), qui se transforme au fur et à mesure que se fait le dépôt d'aluminium en chlorure d'aluminium, maintient indéfiniment constante la composition du bain. » La forme est plus explicite et la revendication mieux motivée ; mais le fond ne diffère pas beaucoup. L'appareil employé restait en somme celui que Bunsen avait mis en usage. L'usine de Froges avait cependant renoncé, dès 1889, au. chauffage extérieur, il ne peut y avoir aucun doute à cet égard d'après la description de la fabrication de l'aluminium dans cette usine donnée par M. Kuss [Ann. des Mines, 8 e série, t. XVI). Nous pouvons ajouter qu'au mois dejuillet 1891 nous avons pu constater personnellement que, dans cette usine, les bains de cryolithe chargés d'alu-

DE

L'ALUMINIUM

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mine étaient tenus en fusion par la seule action de la chaleur dégagée par le passage du courant. On a donc quelque peine à s'expliquer que les cours ■ judiciaires des Etats-Unis aient pu admettre, en ce qui concerne la suppression du chauffage extérieur, la validité d'un brevet Bradley qui a pris fin en février 1909 et qui, par suite, avait dû être pris en février 1892 [The Minerai ïndiistry, t. XV, 1907, p. 20). 11 est vrai que, d'après d'autres indications données antérieurement par la même publication {The Minerai Industri/, t. IX, 1901 p. 23), le brevet Bradley aurait dû expirer en 1903, ce qui aurait fait, semble-t-il, remonter son origine à l'année 1886. Actuellement, il n'y a- plus aucun intérêt pratique à élucider cette question, le brevet Bradley n'ayant pas été pris en Europe et étant tombé dans le domaine public aux Etats-Unis; mais, sauf preuve contraire, il semble bien que ce soit à l'usine de Froges que revienne le mérite d'avoir rendu la fabrication électrolytique de l'aluminium réellement pratique enrenonçant au chauffage extérieur des bains. Pour ne rien négliger de ce qui concerne les procédés • électrolytiques, il convient de rappeler qu'à l'époque même où se posaient les bases de la méthode actuelle, certains inventeurs, méconnaissant complètement la valeur des indications fournies par Deville, cherchaient à électrolyser non plus l'alumine, mais le fluorure d'aluminium, la cryolithe ou des mélanges complexes de fluorures et de chlorures. Leurs tentatives n'ont abouti à aucun résultat pratique ; nous en dirons cependant quelques mots pour faire ressortir les raisons de leur insuccès. Enfin, avant d'exposer en détail les diverses formules générales dont nous venons d'indiquer l'apparition successive, nous dirons quelques mots des matières premières de la fabrication de l'aluminium.