Annales des Mines (1909, série 10, volume 16)
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NOTE
SUR LA
FABRICATION
ÉLECTROLYTIQUE
donne un aluminate dont la basicité ne dépasse pas Na 2 0, AlO 3 et qui se dissout difficilement dans l'eau. On augmente sa solubilité par une addition d'alcali caustique dans l'eau servant à opérer la dissolution. Celle-ci s'effectue dans de gros cylindres en tôle munis d'agitateurs ; on sépare, par décantation d'abord, puis par filtration et lavage sur des toiles, un résidu contenant, avec l'oxyde de fer, la presque totalité de la silice, sous la forme d'un silicate' d'alumine et de soude qui est sensiblement insoluble dans les liqueurs alcalines. La découverte de l'insolubilité de ce composé, faite par Deville, a été d'une grande importance pour l'industrie de l'aluminium ; à défaut de ce mode de séparation pratique, il aurait été difficile d'obtenir de l'alumine pure en partant de la bauxite, toujours plus ou moins siliceuse. La formation du silicate double absorbant de l'alcali, il convient de restreindre autant que possiblecette consommation inutile en prenant comme matière première une bauxite pauvre en silice. Les bauxites de cette catégorie sont toujours ferrugineuses, mais l'oxyde de fer est à peine attaqué par les alcalis et ne donne lieu par suite à aucune consommation supplémentaire de réactif. Dans le lessivage, l' aluminate de soude se dissout, entraînant un peu d'oxyde de fer qui rend la dissolution légèrement trouble et ne se dépose qu'avec une extrême lenteur. Deville avait proposé d'accélérer sa précipitation au moyen d'une petite quantité d'hydrogène sulfuré ; il paraît plus simple de procéder par filtration comme dans la méthode Bayer. Une fois la solution clarifiée, on la soumet à l'action de l'acide carbonique qui en précipite de l'alumine très dense, relativement .facile à laver, mais qui néanmoins retient toujours une petite quantité de soude. Deville a introduit dans la pratique, pour effectuer la carbonatation, un appareil formé d'une série de cylindres concentriques en zinc laminé, dont les hauteurs décroissent
DE
L'ALUMINIUM
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en raison inverse du diamètre et qui sont percés de trous dont le diamètre décroît selon une loi encore plus rapide. Ces cylindres sont tous soudés sur un fond plan reposant sur les bords d'un récipient cylindrique à travers lequel on fait circuler lentement la solution d'aluminate de soude. L'acide carbonique, introduit par le cylindre central, se dégage par les trous inférieurs; la fraction non absorbée va se réunir dans l'espace annulaire compris à l'intérieur du deuxième cylindre et, après l'avoir rempli, se dégage par les trous inférieurs ; la circulation du gaz continue ainsi jusqu'à absorption complète. Ce gaz peut être obtenu industriellement au moyen d'un four à chaux analogue à ceux qu'on emploie dans l'industrie sucrière. La carbonatation reconstitue le carbonate de soude ; on le fait rentrer dans le traitement, après avoir évaporé à sec sa dissolution. Le procédé Bayer se différencie du procédé Deville : 1° En ce qu'on emploie, pour l'attaque de la bauxite, non plus le carbonate de soude au rouge, mais bien une lessive de soude caustique à une densité de 1,45 et à une température de 150 à 160° environ; 2° En ce que la décomposition de F alumin ate de soude est obtenue non sous l'influence de l'acide carbonique, mais sous celle d'un, excès d'eau, en présence d'alumine libre, qui, par une influence de masse, facilite l'hydrolyse de l'aluminate. L'attaque par les solutions concentrées d'hydrate de soude avait été indiquée par Deville (V Aluminium, p. 49), qui avait peut-être constaté en même temps la décomposition de l'aluminate de soude sous l'action d'un excès d'eau. C'est du moins ce que peut faire supposer une note de son ouvrage, où se trouve le passage suivant : « On obtient comme résidu de cette attaque (du silicate par la lessive de soude) un silicate complexe que l'eau décompose en produits simples. Je publierai plus tard les résultats de