Annales des Mines (1909, série 10, volume 16)
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NOTE
SUR
LA
FABRICATION
ÉLECTROLYTIQUE
consistant à traiter l'alumine par l'acide fluorhydrique, est encore la plus usitée. Il semblerait que le produit obtenu ainsi dût être sensiblement pur ; cependant il renferme souvent des quantités très appréciables de silice et de soufre, ainsi qu'il résulte des deux analyses ci-dessous, de la même origine que les précédentes. i H Silice Soufre
2,74 0,89
2,22 0,69
Le soufre provient probablement d'une distillation partielle de l'acide sulfurique employé pour la fabrication de l'acide fluorhydrique . La présence 'de la silice doit être attribuée à celle de quartz dans le fluorure de calcium qui a servi à préparer cet acide. Pour le même motif, l'emploi direct du fluorure de calcium pour la préparation du bain électrolytique, dans le procédé Hall, par exemple, est une cause d'impureté pour le métal obtenu. Fabrication des électrodes. — La consommation de pâte à électrodes varie très notablement d'une usine à l'autre suivant les dimensions des électrodes et suivant les précautions prises dans leur emploi ; elle est néanmoins assez considérable dans tous les cas. La base delà fabrication des électrodes est une matière riche en carbone ; c'est le plus souvent du coke de pétrole ou du coke de goudron. Le graphite de cornues à gaz est rarement employé dans les usines à aluminium , parce qu'il est ordinairement trop riche en silice, à raison des fragments de pâte réfractaire qui y restent adhérents. Son emploi est assez fréquent, au contraire, dans les usines électro-sidérurgiques, où la présence de la silice n'a pas les mêmes inconvénients. L'anthracite fournie par certains gisements d'une pureté exceptionnelle a été employé quelquefois, mais il donne
DE
L'ALUMINIUM
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des produits tenant plus de 2 p. 100 de cendres, dont 0,35 p. 100 au moins de silice. Ce dernier chiffre serait admissible même pour la fabrication de l'aluminium ; mais l'anthracite ne tenant que 2 à 3 p. 100 de cendrés peu siliceuses est un produit trop rare et relativement trop cher pour qu'on puisse lé prendre pour base d'une fabrication régulière. Les cokes de pétrole sont la matière première la plus usuelle ; leur teneurs en cendres varie entre 0,5 et 2p. 1C0 suivant leur provenance. Ceux fournis par les pétroles d'Amérique contiennent ordinairement peu de cendres; ceux de Roumanie, davantage. Il est probable que leur teneur, à ce point de vue, dépend surtout de la quantité de sable fin entraînée par le pétrole brut. Les cokes de pétrole contiennent toujours une proportion de soufie très'notable, pouvant atteindre 1,25 et même 1,5 p. 100 ; mais, avec un choix convenable, on peut obtenir une moyenne bien inférieure au chiffre ci-dessus. Ces cokes renferment de 12 à 15 p. 100 de matières volatiles que l'on cherche à expulser aussi complètement que possible avant emploi; on leur fait subir, à cet effet, une nouvelle cuisson dans de grandes cornues verticales en terre réfractaire. Les cokes de goudron présentent sensiblement les mêmes caractères que les cokes de pétrole et sont traités de la même manière, à l'occasion; mais ils se rencontrent en moindre abondance sur le marché. Le coke recuit est concassé d'abord entre des cylindres dentés, puis, dans certaines usines, entre des cvlindres lisses ; son broyage est terminé dans des broyeurs à boulets. On le mélange ensuite avec du goudron chauffé; la proportion employée varie d'une usine à l'autre. Autrefois cette proportion était de 30 p. 100 du poids de coke, chiffre encore en usage dans un certain nombre d'usines. Dans d'autres, on n'emploie que 10 à 12 p. 100 de goudron,