Annales des Mines (1909, série 10, volume 16)
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NOTE
SDR
LA
FABRICATION
ÉLECTROLYTIQDE
une installation mécanique convenable la difficulté de manœuvre qui résulte du poids de ces grosses électrodes. Un point important, dans, la fabrication des électrodes, est d'établir une bonne connexion entre la pâte moulée et le conducteur en cuivre qui doit la relier à la canalisation électrique. Avec le moulage à la main, on se contente d'infléchir convenablement l'extrémité inférieure du conducteur et de bien tasser la pâte au-dessus de cette extrémité. Avec la fabrication par étirage continu, on est obligé de forer après coup, sur l'axe de l'électrode et à l'une des extrémités de celle-ci, un trou clans lequel on insère l'extrémité du conducteur. La solidité du joint est assurée, dans certaines usines, par un filetage en pas de vis; dans d'autres, on se borne à fileter la partie supérieure du trou foré dans la pâte, puis on introduit dans ce trou une tige ou une lame de cuivre et on coule du bronze dans l'intervalle. On obtient ainsi un joint très solide et qui permet d'user l'électrode presque jusqu'à son extrémité supérieure. Réduction électro-thermique de l'alumine. — La réduction de l'alumine par le carbone a été considérée longtemps comme ne se produisant pas aux températures les plus élevées. Le développement rapide de l'affinité du carbone pour l'oxygène aux hautes températures était cependant de nature à faire présumer la possibilité de cette réduction ; mais on pouvait prévoir que sa réalisation serait fort difficile au point de vue pratique. En effet, si l'on essaie de réduire l'alumine seule, on risque d'abord da volatiliser une partie de l'aluminium, malgré le peu d'élévation relative de la tension de sa vapeur ; la partie volatilisée ira se condenser, dans les parties froides de l'appareil, en gouttelettes très fines qui, par suite de l'abaissement de température réduite, s'oxyderont aux dépens des moindres traces d'acide carbonique mélangées
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L'ALDMINDM
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avec l'oxyde de carbone ou même décomposeront celuici, par une réaction inverse. Une fois oxydées superficiellement, elles ne pourront plus se réunir et seront finalementperdues. On risque, d'autre part, de voir l'aluminium non volatilisé se transformer en carbure, phénomène signalé par H. Moissan dès 1894 (C. /?., t. CXIX, p. 16). Ces considérations contribuent à expliquer pourquoi les essais faits par Hampe (Choniker Zeitung, 1888, p. 391) pour réduire l'alumine par le charbon dans un four soufflé, du type Deville, à une température de 1.800° environ (point de fusion de la silice), n'ont abouti à aucun résultat, et pourquoi le brevet de Monkton, pris en 1862, n'a eu également aucun succès, bien que l'emploi de l'électricité comme agent de chauffage pût faciliter la solution du problème. Il semble donc que la production de l'aluminium par réduction de l'alumine à haute température ne soit pas pratiquement réalisable; mais il en est autrement de celle des alliages d'aluminium à faible teneur. Le métal employé doit être assez fixe pour ne pas se volatiliser sensiblement à la température nécessaire à la réduction; non seulement il absorbe les vapeurs d'aluminium, mais encore il empêche ce métal de passer à l'état de carbure. Depuis longtemps on avait signalé dans certaines fontes obtenues en allure très chaude la présence de l'aluminium en même temps que celle du magnésium et, plus rarement, celle du calcium. L. Gruner avait appelé dès 1867 (Ann. d. M., 6 e série, t. XII, p. 312) l'attention des métallurgistes sur cette question ; il l'a traitée de nouveau en 1879 (Ann. d. M., 7 e série, t. XV, p. 143). Dans ces deux études, il a cité de nombreux cas où des analyses très précises avaient fait reconnaître, dans des fontes de composition fort diverses, des proportions d'aluminium pouvant dépasser 5 millièmes. On peut, il est vrai, se demander si l'aluminium se trouvait réellement, dans ces fontes, à l'état d'al-