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NOTE SUR LA FABRICATION ÉLECTROLYTIQUE

étant donné surtout que le peu d'élévation du point de fusion des chlorures permettait de présumer qu'il serait possible d'utiliser une source extérieure de chaleur pour maintenir en fusion le bain électrolytique. Mais la fusibilité même du chlorure d'aluminium et sa volatilité étaient des inconvénients très sérieux, QUG l'emploi du chlorure double d'aluminium et de sodium aurait atténués un peu sans les faire disparaître. Un autre inconvénient de l'électrolyse des chlorures, peu sensible dans les essais de laboratoire, mais destiné à devenir l'origine de graves difficultés dans une fabrication industrielle, était le dégagement de chlore a l'anode. En opérant en grand, on aurait été obligé de capter ce gaz autour de l'anode et de l'absorber ensuite, non sans de sérieuses complications. Enfin le prix do revient élevé du chlorure double d'aluminium et de sodium était un obstacle à son emploi comme matière première. Il y a une trentaine d'années, on estimait ce prixà2fr. 50 environ par kilogramme, pour une teneur moyenne de 9 p. 100 en aluminium, alors que la cryolithe, renfermant 12 à 13 p. 100 de ce métal, ne coûtait que 0 fr. 60 et constituait par suite une source d'aluminiumbeaucoup plus avantageuse. Pour les raisons indiquées ci-dessus, l'étude de l'électrolyse du chlorure d'aluminium, associé ou non à d'autres chlorures, a été abandonnée bientôt, et c'est sur celle du fluorure d'aluminium, associé à d'autres fluorures ou à divers chlorures qu'ont porté les efforts des expérimentateurs. Elle exige cependant un voltage plus élevé, car il est certain que la chaleur de formation du fluorure d'aluminium est supérieure à celle du chlorure, bien qu'on ne l'ait pas jusqu'ici déterminée directement. M. Minet [Traité d'électrolyse, t. II, p. 111) a essayé de la calculer par une méthode assez discutable. Se fondant sur ce que les valeurs de combinaison du chlore, du

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DE L'ALUMINIUM

brome et de l'iode avec l'aluminium, d'une part, et l'hydrogène, d'autre part, présenteraient des différences à peu près uniformes, évaluées par lui à 33%7 en moyenne, il a admis qu'il en serait de même dans le cas du fluor, et en a déduit que la chaleur de formation de Al'2Fl fi 2 devait être de 73%3 par molécule de fluor (Fl ). C'est un chiffre de beaucoup inférieur au chiffre correspondant pour le chlore (107°, 9, d'après Thomson) ; il ne peut donc être e admis, pas plus que la valeur de 3 , 19 que M. Minet en avait déduite pour la force électromotrice de décomposition. Les indications données dans son ouvrage ne permettent pas de se rendre, un compte exact des conditions dans lesquelles il aurait obtenu, pour ce même coefficient, des V valeurs variant entre 2", 5 vers 825°, et 2 ,17 vers 1.100°; la force électromotrice totale par cuve, dans les mêmes expériences, aurait été de 7', 51. chiffre admissible, mais dont le mode de décomposition en deux parties correspondant l'une à l'action chimique, l'autre à l'action tbermique n'apparaît pas bien nettement. Quoiqu'il en soit, la pratique actuelle des usines a montré qu'avec des anodes on carbone l'électrolyse du fluorure d'aluminium exige une chute de tension notablement plus élevée que celle de l'alumine. Dans ce dernier cas, la chute, calculée d'après les coefficients thermiques, est de 4", 4; en prenant la même proportion que pour les valeurs pratiques, on arriverait à une valeur théorique de 7 à 8 volts au moins pour la tension de décomposition du fluorure d'aluminium. C'est un chiffre relativement élevé et de nature à diminuer considérablement l'intérêt que peuvent présenter les procédés fondés sur cette électrolyse. Une considération intéressante au point de vue pratique est celle de la fusibilité des composés ou des mélanges destinés à subir l'électrolyse à l'état liquide. Le point de fusion du fluorure d'aluminium n'a pas été déterminé exactement ; ce composé a, d'ailleurs, une tension de vapeur Tome XVI, 1909.

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