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NOTE SUR LA FABRICATION ÉLECTROLYTIQUE

DE L'ALUMINIUM

faibles de soufre, d'hydrogène et de silicium que contient la pâte des anodes.

maux, si sensibles à l'action de l'oxyde de carbone, n'ont manifesté aucun malaise dans ce milieu gazeux ; ils n'en n'ont pas éprouvé davantage quand on les a fait vivre dans une cage placée simplement dans la halle, c'est-àdire quand on les a soumis à l'action non seulement des gaz, mais aussi des poussières qui peuvent se trouver en suspension dans l'atmosphère de celle-ci. Le soufre contenu dans les anodes doit s'éliminer normalement sous forme de composé oxydé. Il a été impossible cependant de doser l'anhydride sulfureux dans les gaz dégagés des cuves d'électrolyse, bien qu'on perçoive souvent l'odeur de ce gaz au voisinage de ces cuves, avec une intensité très faible, d'ailleurs. Dans ces conditions, on est amené à se demander si la plus grande partie du soufre, subissant l'action de l'oxygène en présence d'un excès de carbone, ne passerait pas à l'état d'oxysulfure de carbone, composé difficile à reconnaître et encore plus difficile à doser. Etant donné que ce corps n'a aucune propriété toxique, la question de sa recherche et de son dosage présente peu d'intérêt. Il y en a davantage à rechercher quels sont les composés fluorés qui peuvent se dégager en cas d'une insuffisance de la proportion d'alumine contenue dans le bain. On a longtemps admis, sans examen, qu'il pouvait se dégager en pareil cas une quantité notable d'acide fluorhydrique, et c'est cette manière de voir qui a fait classer, par un décret en date du 6 juillet 1896, la fabrication éleetrolytique de l'aluminium, « en faisant usage de fluorures 5), dans la première catégorie des établissements insalubres ou incommodes, « si les vapeurs fluorhydriques ne sont pas condensées » et dans la deuxième catégorie, si elles sont condensées. Un pareil classement semble bien avoir été motivé par l'idée que le bain de fluorures subissait toujours une certaine décomposition, même en présence de l'alumine, que le fluor ainsi produit se dé-

Il est, d'ailleurs, difficile de prévoir, d'après des considérations théoriques, dans quel ordre ces divers corps se combineront avec lui. L'intérêt pratique de la solution de cette question n'est pas bien grand, car la décomposition des fluorures est un phénomène tout à fait exceptionnel dans une fabrication bien réglée. Les lampes de contrôle signalent l'abaissement de la proportion d'alumine dissoute avant qu'un dégagement de fluor n'ait commencé à se produire sur les anodes; il faudrait donc que le personnel fût bien négligent pour que ce dégagement pût prendre quelque importance. L'électrolyse de l'alumine, à la température normale d'électrolyse, c'est-à-dire entre 800° et 1 .000° centigrades, donne principalement de l'acide carbonique, autant qu'on peut en juger par le peu de volume des flammes qui se dégagent autour des anodes et par leur peu d'éclat. Dans tous les cas, la combustion de l'oxyde de carbone contenu dans le mélange s'effectue immédiatement et d'une manière sensiblement complète. Des analyses faites à l'usine de Calypso, près de Saint-Michel-de-Maurienne, sur des gaz prélevés entre deux électrodes, à une distance de 1 ou 2 centimètres de la couche d'alumine qui recouvre le bain, ont présenté, en effet, les compositions centésimales suivantes (en volumes). CO CO 2

i

ii

m

iv

0,000013 1,73

0,000037 1,70

0,000018 3,03

0,000012 1,82

La proportion d'oxyde de carbone dans les halles d'électrolyse doit donc être réellement inappréciable; on s'en est assuré en faisant passer, pendant une dizaine de jours, un courant de gaz, prélevé immédiatement audessus des cuves et filtré sur du coton, à travers une cloche où l'on avait placé des souris blanches. Ces ani-

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