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Annales des Mines (1909, série 10, volume 16)

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EXPÉRIENCE EXÉCUTÉES POUR L'ÉTUDE DES EXPLOSIFS

CONTENANT DES SELS ALCALINS

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4° ESSAIS PHOTOGRAPHIQUES. CONCLUSIONS.

Nous avons complété ces divers essais par de nombreuses épreuves photographiques prises dans les conditions indiquées dans la première partie de ce rapport. Ces épreuves n'ont révélé aucune différence systématique d'aspect entre les flammes produites par la détonation d'explosifs avec ou sans . sels alcalins. Ces sels n'ont pas d'influence sensible sur le volume et l'éclat de la flamme. Nous reproduisons, à titre d'exemple, les flammes produites par 100 grammes de Favier-roche ou couche, tirés à l'air libre ou au mortier de 55 (Pl. XI, fig. 24, 25, 26, 27, 28. 29, 30, 31). 5°

ESSAIS

RELATIFS

A

LA

PUISSANCE,

A

LA

VITESSE

DE DÉTONATION, A LA SENSIBILITÉ DES EXPLOSIFS.

Il paraissait assez probable que l'addition de 3 à 6 p. 100 de sels alcalins ne devait pas modifier d'une manière appréciable la puissance de l'explosif. Nous avons cependant tenu à le vérifier par des expériences appropriées pour l'exécution desquelles nous avons fait appel à l'obligeant concours de M. Dautriche. Le procès-verbal de ces essais est annexé au présent rapport. Ils ont porté sur le Favier-couche, soit pur, soit mélangé à 5 p. 100 d'azotate de potasse. Ces explosifs ont été essayés au bloc de plomb et dans la terre. On a comparé leur sensibilité à la détonation pour une certaine densité de chargement et une certaine humidité. Enfin, on a mesuré la vitesse de détonation. Ces essais ont montré qu'il n'y avait aucune différence notable entre les propriétés de ces deux explosifs sous les divers rapports envisagés. Les différences, tantôt dans un sens, tantôt dans un autre, ont été de l'ordre des erreurs d'expériences.

En résumé, les essais dont il est rendu compte dans la deuxième partie du présent mémoire ont, d'une manière générale, montré que, conformément aux résultats obtenus par M. Dautriche, lorsqu'il faisait détoner des cartouches suspendues dans un mélange inflammable de gaz d'éclairage et d'air, les explosifs de sûreté au salpêtre sont plus sûrs en présence du grisou que les explosifs dont ils dérivent; cet accroissement de sécurité s'est manifesté dans des conditions assez variées, dans le tir de cartouches librement suspendues, comme dans le tir au mortier de petit ou de grand diamètre, avec (les explosifs à haute ou basse température de détonation, et pour trois types d'explosifs, à base de nitrotoluène, nitroglycérine et nitronaphtalme, mélangés à l'azotate d'ammoniaque. L'accroissement de sécurité a été particulièrement accentué pour certains d'entre eux, notamment la grisounite Favier-couche; mais, sauf quelques cas où l'influence du salpêtre n'est pas apparue, il y a toujours eu une différence systématique de sens constant dans les charges limites observées; il sagit donc bien d'une propriété d'un ordre assez général. Les essais en présence des poussières ont, d'autre part, donné des résultats contradictoires et dans plusieurs cas la présence du salpêtre a eu pour effet de diminuer la sécurité. Il pourra .paraître singulier que l'addition de salpêtre ne produise pas, en présence des poussières, les mêmes résultats favorables qu'en présence du grisou. Mais il convient de se rappeler que le mécanisme de l'inflammation n'est pas le même dans les deux cas et ce n'est pas la première fois que l'on constate que des explosifs