Annales des Mines (1909, série 10, volume 16)
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NOTE
SDR
L'EXPLOSION
D'DN
MAGASIN
A
PODDRE
tendance à le faire, et sont actuellement déversés et décollés du mur de refend par une fissure ouverte à sa partie supérieure, comme l'indique le croquis ci-contre (fig. 2) ; on a dû les étayer en attendant leur démolition et reconstruction. Enfin le mur de pignon situé à l'extrémité du magasin, du côté opposé au dépôt de poudre, n'a lui aussi qu'incomplètement résisté à la poussée des gaz et s'est en partie arraché de l'ensemble, comme le montrent les fissures existant à l'extrémité des longs murs latéraux. Mais les châssis vitrés des trois baies formant ce pignon ont été violemment projetés au dehors vers l'atelier, malgré la rupture de toutes leurs vitres. Ce qu'il y a de remarquable, c'est que la chasse de gaz qui a provoqué des désordres n'a pu pénétrer dans le magasin à bois qu'en passant par l'unique porte percée dans le mur de refend, et mesurant 2 m ,20 Xl m ,10, porte dont le battant fermé à clé a étéarrachéet retrouvé dans le magasin abois. Le courant gazeux a d'ailleurs continué son chemin en ligne droite, en traversant les châssis vitrés des pignons du magasin à bois et de l'atelier, et sans qu'une surpression notable ait eu le temps de s'établir dans le magasin abois, puisque la toiture de ce dernier n'a pas sauté. En résumé, les éléments de la construction présentant une certaine masse n'ont pas été projetés, mais renversés par l'excès de pression développé dans le dépôt de poudre et dans la partie centrale du magasin laquelle communiquait avec le dépôt par deux grandes baies ou portes vitrées ; la toiture légère a immédiatement cédé, et lecourant gazeux, en arrivant sur le mur de refend du magasin à bois, n'avait plus une force suffisante pour le renverser. Une partie seulement de ce courant s'est fait jour par la petite porte et a été en ligne droite porter ses ravages jusque dans l'atelier, où elle put encore soulever quelques tuiles.
ADX MINES
DE TUCQOEGNIEOX
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En ce qui concerne la dyssymétrie constatée dans la démolition du magasin, dont les murs sont restés debout au Nord-Ouest jusqu'à la porte centrale et au Sud-Est seulement jusqu'au mur du refend du magasin à bois, elle s'explique par ce fait que la baie percée à l'extrémité Nord-Ouest du murde refend du dépôt de poudre avait été murée et que les gaz trouvaient une issue plus facile vers la partie Sud-Est de ce mur de refend. Dans tout ce qui précède il n'y a pas à faire de distinction importante entre celles des portes ou baies vitrées qui étaient entièrement libres et celles qui étaient désignées comme condamnées par des rayonnages. On avait simplement fermé à clé ces dernières et retiré les clés, mais les rayonnages appliqués contre elles comme contre le reste des murs étant à claires-voies, les rayons et les montants présentaient leur tranche au courant gazeux, de telle sorte que ces baies comme les autres concouraient à assurer l'éclairage du magasin. Ces rayons ont été consumés dans l'incendie consécutif à l'explosion, et on ignore s'ils ont été brisés ou seulement renversés. Les portes du magasin étaient fermées par des panneaux de tôles surmontés, à partir de la serrure, par des châssis vitrés; les baies étaient munies de châssis dormants entièrement vitrés. Toutes ces ouvertures se terminaient à leur partie supérieure par un plein cintre et présentaient, à l'exception des deux portes centrales, les dimensions indiquées sur le plan et la coupe du magasin. Comme nous l'avons dit, les matériaux projetés consistaient uniquement en parties légères de la toiture : tuiles, panneaux de tôle ondulée et attaches de ces panneaux. La projection s'est faite à peu près normalement aux pans de la toiture, et les débris sont retombés de part et d'autre du magasin, à des distances généralement peu considérables. Ces débris jonchaient le sol jusqu'à une distance de 40 mètres environ des longs côtés du magasin et deve-