Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1909, série 10, volume 16)

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NOTE

SUR

L'EXPLOSION

D'UN

MAGASIN

A

POUDRE

bâtiment ait le temps de s'effectuer, supprimant ainsi toute projection latérale provenant des parois. Nous avons été vivement frappé de l'importance relativement faible des dégâts, comparativement aux effets produits par quelques explosions de générateurs de vapeur qu'il nous a été donné d'étudier. On peut en conclure que le dégagement de vapeur qui accompagne une explosion de chaudière est notablement plus brutal que le dégagement des gaz fournis par l'inflammation de la poudre comprimée. Il en serait sans doute autrement avec la poudre en grains, puisque la vitesse de combustion d'un" grain est relativement lente, comparée à la vitesse de propagation de l'inflammation à la surface des grains. Enfin il paraît établi que l'ébranlement causé par là détonation de grandes masses.de poudre est de nature oscillante, la période de cette oscillation étant assez longue (de l'ordre de grandeur d'une seconde, par exemple). En ce qui concerne les enseignements que l'on peut tirer de l'explosion de Tucquegnieux, au point de vue de la construction des poudrières, les constatations effectuées montrent que les défenses latérales contre les explosions peuvent se réduire à très peu de chose, à la condition que la toiture du dépôt offre aux gaz une issue facile. Grâce à la lenteur relative du dégagement des gaz, l'inertie de l'air ne saurait jouer un rôle important et, par conséquent, il ne peut se développer dans le dépôt des pressions considérables endettant et projetant les murs. La toiture elle-même, projetée verticalement, le sera d'autant moins violemment qu'elle cédera dès le début de la déflagration. Il y a donc lieu de la construire en matériaux légers, moyennant quoi le rayon de protection du dépôt pourra être très réduit. Mais il ne faut pas oublier que ces conclusions, tirées de l'accident de Tucquegnieux, ne sont valables que si

AUX

MINES

DE

TUCQUEGNIEUX

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des conditions analogues sont réalisées, en ce qui concerne « la densité du chargement »>. Les faits observés à cette occasion viennent confirmer ce que savent tous les mineurs, c'est-à-dire que la poudre noire, et surtout la poudre comprimée, ne travaillent convenablement que si le bourrage est suffisant. Il y a donc intérêt à accroître autant que possible la capacité des poudrières par rapport au volume de leur contenu.