Annales des Mines (1909, série 10, volume 16)
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NOTE SUR LA VALEUR DES MINERAIS D'ANTIMOINE
rents cours. Ayant /, nous n'aurons alors qu'à comparer les marchés de minerais de diverses teneurs aux marchés de minerais riches, pour déterminer les diverses valeurs de a. Le problème serait très simple si les marches réels que nous avons mentionnés plus haut, même en ne tenant compte de chacun d'eux qu'aux environs du cours auquel il a été conclu, étaient tous comparables les uns" aux autres; en réalité, il est impossible de les faire rentrer dans une formule unique, et ce n'est qu'en procédant par approximations successives que nous pourrons fixer les valeurs les plus convenables de a et de /. Pour lés minerais riches, de 45 à 50 p. 100 par exemple, nous pouvons admettre que les pertes au traitement seraient d'environ 12-13 p. 100 (*) ; la réduction qu'il faut faire subir à c (**) pour avoir le cours réel du régule sor(*) Les pertes à la fabrication de l'oxyde sont de deux sortes : les pertes par les mâchefers, et les pertes par les fumées : les premières dépendent de la teneur des minerais et de la rapidité de marche, les secondes surtout de l'installation de l'usine. Ces dernières peuvent varier considérablement d'une usine à l'autre ; avec un outillage perfectionné elles peuvent être très réduites, tandis que dans d'autres cas elles doivent atteindre 10 et même 15 p. 100. Quant aux pertes par mâchefers, elles ne doivent pas dépasser pour des minerais riches 5-6 p. 100 environ. Les pertes à la régulation sont très difficiles à évaluer ; lorsque le four à régule est accolé au four à oxyde, ou même seulement lorsque les fumées de la régulation traversent une partie des chambres de condensation du four à oxyde, il est impossible de distinguer les pertes du second traitement des pertes du premier; les résultats varient aussi suivant qu'on considère comme complètement inutilisables les crasses produites à la régulation ou qu'on les repasse en tout ou en partie ; c'est sans doute pour cela que certains exploitants considèrent comme à peu près nulles les pertes à la régulation, alors que d'autres les évaluent à plus de 10 p. 100. En somme, pour des minerais riches, avec une usine bien outillée, une perte totale (à l'oxydation et à la régulation) de 12 à 13 p. 100 par exemple, est admissible. (**) Le régule se vend en général, franco Paris, aux conditions suivantes : Cours de Londres diminué dans une certaine proportion, de 10 p. 100
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tant d'une usine française s'élève à peu près au même chiffre , si a devait correspondre seulement aux déchets réels, et si les frais de fusion et le bénéfice du fondeur devaient être uniquement compris dans l'estimation du coefficient f, il faudrait prendre pour a, pour les minerais riches : a = 1 —0,25 = 0,75 (*).
Il en résulterait pour /les valeurs suivantes : 232 f pour le cours de £ 25 (par comparaison avec le [
j
ba-
rêrne de 1905) (**)
' 407 i •
—
I
553
—
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300
—
40 (par comparaison avec le rême de 1905) •
ba-
60 (marché de la Lucette) 100 (marchésdeFreycenetetd'Alais)
par exemple (ceci paraît un maximum), en supposant ce cours appliqué à la tonne française de 1.000 kilogrammes et le calculant en francs à raison de 25 francs par livre ; Paiement, 1/2 comptant et 1 /2 à 30 jours ; Teneur garantie, 99 p. 100 d'antimoine. - L'emballage coûte environ 10-12 francs par tonne, le transport d'Auvergne à Paris 20-30 francs (21 francs par wagon complet et 28 francs au détail de Brioude à Paris), le courtage à la charge du vendeur 2 ou 3 p. 100. Par exemple, au cours de £ 40 de l'antimoine à Londres, le prix franco Paris sera de (40 - 4) x 25 fr. = 900 francs les 1.000 kilogrammes, et à lîrioude cela revient à 900 — 2 à 3 p. 100 — 30 à 40 francs, soit à 830-850 francs la tonne. La réduction à faire subir au coefficient a de notre formule pour ramener le cours de Londres aux conditions françaises est donc de 12 à 13 p. 100 (10 p. 100, et 2 à 3 p. 100 de courtage, "les autres réductions, indépendantes du cours, n'ayant pas à intervenir dans le calcul de a). (*) Cette valeur de 0,75 est à peu près exactement celle qui correspondrait, dans l'ancienne formule de Burthe ramenée aux teneurs réelles, aux minerais de 45 à 50 p. 100, teneurs au-dessus desquelles s'élèvent bien rarement les minerais français. (**) On devrait avoir en effet pour a = 0,75 : 2 r .95 pour c = 625' 4,45 1.000 7,10 1.500 lo 2.500
