Annales des Mines (1910, série 10, volume 17)
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GISEMENTS MÉTALLIFÈRES DE
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quement dans le silurien ; leur puissance totale dépasse 1.500 mètres; ils sont extrêmement plissés et des roches éruptives diverses les traversent. On a signalé, ' dans ces schistes, plusieurs filons de quartz renfermant de la galène argentifère partiellement transformée en cérusite au voisinage de la surface ; ils paraissent dirigés de l'W.-N.-W. vers l'E.-S.-E. ; l'un d'eux a été, en 1877, l'objet de quelques fouilles exécutées au lieu dit El Ary (1) et dans lesquelles sa puissance réduite a varié de 10 à 20 centimètres. Dans la même région, les schistes sont, par place, imprégnés de malachite. 2° Monts de Tlemcen. — On peut désigner ainsi le massif montagneux dirigé de l'W.-S.-W. vers l'E.-N.-E. et qui, de la frontière marocaine à Tlemcen, borde au Sud la grande dépression tertiaire de Lalla Marnia, des Zenata et d'Hennaj'a. « C'est un grand plateau composé d'une série d'escaliers ou de gradins successifs, le gradin le plus élevé se trouvant du côté du Sud, sur le bord des hautes plaines, et la pente abrupte de chacun des gradins étant, en général, tournée vers le Nord (*). » Dans sa partie Est, la chaîne est constituée par les assises du Séquanien et du Kimméridgien. Dans le premier de ces étages, les grès dominent ; dans le second, ce sont les calcaires et les dolomies. A l'Ouest du village de Khemis et jusqu'au delà de la frontière, le substratum de ces couches apparaît. Il est formé, dans sa partie inférieure, par des schistes analogues d'aspect à ceux de Traras, mais qui probablement représentent un ensemble plus complexe, dans lequel M. A. Brives croit pouvoir faire les trois coupures suivantes : a) Schistes phylladiens intercalés de lits de quartzites ; (*)
A.
BERNARD
et
E. FICHEUR,
loc. cit., p. 357.
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b) Grès, parfois friables, à éléments plus grossiers que les quartzites sous-jacents ; c) Schistes bruns, légèrement micacés. Par analogie avec l'Atlas marocain, on est en droit d'admettre que les assises a sont siluriennes et les assises b, dévoniennes; enfin, c'est sans doute des couches identiques aux couches c qui, clans la haute vallée de l'Oued Isly, ont fourni à M. L. Gentil une faune dinantienne(*). Toute la série dont je viens de parler et dont la puissance totale ne peut être évaluée avec quelque exactitude a subi des plissements énergiques ; elle est coupée par des roches éruptives, parmi lesquelles des porphyres pétrosiliceux sont en relation avec les gîtes métallifères. Au-dessus d'elles, des calcaires massifs fossilifères appartiennent au lias moyen ; ils ne se présentent qu'à l'état de lambeaux, et, souvent, les couches mediojurassiques reposent directement sur le substratum primaire. C'est sans doute au lias moyen qu'il faut aussi rapporter les lentilles calcaires intercalées dans les schistes que Pouyanne a signalées (**). Enfin, au-dessous du séquanien, on rencontre des marnes verdâtres avec quelques bancs de grès et de calcaires oolithiques qui couronnent de puissantes assises dolomitiques ; celles-ci n'ont pas moins de 60 mètres de puissance; les marnes mesurent environ 100 mètres d'épaisseur. Cet ensemble de couche représente sans doute les étages du bajocien à l'oxfordien inclus. Les terrains supraliasiques constituent, au Nord et au Sud des schistes anciens, deux bandes W.-S.-W.-E.-N.E. qui viennent se rejoindre droit au Nord du village de Khemis; mais, dans la bande Nord, le doggerdolomitique faitdéfaut. i — (*) L. GENTIL, Contribution à l'étude slratigraphique du Maroc oriental {B. S. G F., IV' série, t. VIII, p. 65). (**) J. POUYANNE, Notice géologique sur la subdivision de {A. M., livraison de juillet-août 1877, p. 6).
Tlemcen