Annales des Mines (1910, série 10, volume 17)
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tant; en tout cas, sauf ceux de la région dont Aïn Sefra est à peu près le centre, aucun n'a -été l'objet de fouilles un peu complètes. Je me bornerai donc adonner quelques renseignements sur le groupe des gisements qui ont été véritablement explorés. Ils sont situés dans le tronçon de l'Atlas saharien que les géographes nommentlesmontsdes Ksouret qui, par le massif de Figuig, se rattache à l'Atlas marocain (fig. 1 de la Pl. III). C'est, à l'Ouest d'Ain Sefra, « un des noeuds montagneux les plus considérables » de la barrière du désert; les sommets y dépassent souvent 1.900 mètres, et son point culminant, le Ras Touïl, dans le djebel Morghad, atteint 2.136 mètres. A l'Est, au contraire, les hauts reliefs sont moins importants et les plaines plus larges (*). Le trias — marnes bariolées accompagnées parfois de « rochers de sel » ou de gros amas ophitiques — et le jurassique — calcaires, dolomies et grès — apparaissent au centre des anticlinaux. Mais ce sont les assises crétacées qui couvrent les plus grandes surfaces et, au point de vue qui m'occupe, offrent le principal, intérêt. L'infra-crétacé se présente sous l'aspect d'un faisceau très puissant de couches marneuses et gréseuses, avec de très rares et très minces bancs de calcaire. La coupe suivante a été relevée par M. E. Ficheur sur le flanc Sud du djebel Haïrech, en allant de la base au sommet : 1. ■—■ Argiles violacées et vertes intercalées de. lits psammitiques ; 2. — Grès quartzeux blancs ; 3. — Grès psammitiques violacés, puis banc calcaire noirâtre mince surmonté d'alternances d'argiles vertes et de petits lits gréseux ; 4. — Grès à patine noire formant un escarpement de plus de 60 mètres de hauteur et présentant à la base (*) A. BERNARD
et E.
FICHEUR,
loc. cit., pp. 427 et 428.
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quelques lits de calcaires et de marnes jaunâtres avec fossiles aptiens ; 5. — Grès et argiles alternant, surmontés d'un nouvel escarpement de 50 à 60 mètres de grès et de quartzite à patine noire ; 6. — Grès et argiles, puis grès à patine noire et enfin grès rouges plus tendres à noyaux de quartz blanc (grès à dragées de Pomel), qui occupent l'arête culminante et descendent surtout le versant opposé. La constitution lithologique des étages inférieurs du crétacé varie extrêmement peu d'un point à l'autre. L'assise argileuse de base dont on connaît mal l'épaisseur représente sans doute le néocomien ; la série des bancs gréseux, marneux etcalcaires qui la surmonte (n os 2, 3, 4 et 5) a une épaisseur de 400 mètres et appartient à l'aptien ; l'albien commence probablement avec les grès et les argiles immédiatement inférieurs aux grès à dragées. Le cénomanien concordant avec l'étage sous-jacentest formé principalement par des marnes grises avec nombreux lits de gypse ; il supporte les calcaires massifs du turonien. Les plissements de ces couches sont, comme dans le djebel Amour (*), desimpies ondulations, parfois même des gradins monoclinaux, sauf au voisinage des noyaux jurassiques ou triasiques. Les minerais de cuivre imprègnent les grès blancs de la base de l'aptien; mais ils existent aussi dans les fissures ou entre les feuillets des argiles plus ou moins fissiles du même étage. La chalcosine semble le véritable minerai de la région; elle se montre en grains dans les grès quartziteux et, parfois même, la silice faisant défaut, elle forme des lentilles de faible volume dans la couche. Elle est, par endroits, associée à de la cuprite, mais le plus souvent (*) E. RITTER, Le Djebel Amour et les monts des Oulad Nayl {Bulletin de Service de la Carte géologique de l'Algérie, 2* série, n* 3).