Annales des Mines (1910, série 10, volume 17)
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s'y trouvent mélangées. Les minerais sont de la pyrite de fer, delà blende et de la galène. Certains autres gîtes du groupe renferment un peu de chalcopyrite. Tous se manifestent par des chapeaux de fer légèrement zihcifères. L'exploration de la région vient seulement de commencer. 2° Atlas mitidjien. — Ce chaînon, qui, au Sud et à l'Est, borde la Mitidja, relie le massif de Miliana au Djurdjura. MM. A. Bernard et E, Ficheur (*) y distinguent en dehors de sa partie Ouest déprimée (région des Soumata), deux subdivisions principales, le massif de Blida et le massif de Tablât. La partie centrale du premier pâté montagneux est constituée par des schistes et des quartzites probablement siluriens ; mais ce sont surtout les assises crétacées et en particulier les marnes noires du sénonien qui, dans cette région, couvrent de grandes surfaces. Ces dernières couches encaissentles gîtes situés au voisinage immédiat du village de Dalmatie (3 km , 500 E.-N.-E. de Blida, 19). D'assez nombreux filons bien réglés, mais peu puissants, ont, en cet endroit, été explorés anciennement, puis tout récemment. Leur orientation est très variable ; leur gangue véritable est la sidérose à laquelle la calcite est associée et qui, près de la surface, est transformée en un mélange d'hématite et de limonite. Leurs minerais principaux sont la blende et la galène; mais, dans certains d'entre eux, on rencontre aussi, en petite quantité, de la chalcopyrite et du. cuivre gris. Les travaux pourtant assez développés dont ils ont été l'objet n'ont donné aucun résultat digne d'intérêt. Il en est tout autrement des gisements du massif de Tablât ; ils ont permis l'institution de cinq concessions de mines [Tizi N'taga (20), Rarbou (21), Sakamody (22), (*) A. BERNARD
et
E. FICHEUR,
loc. cit., pp. 238 et 239.
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Guerrouma (23) et Nador Chair (24)] et ont été et sont encore l'objet d'une exploitation prospère. Plus encore que dans la précédente, le sénonien domine dans cette région; il y présente son faciès typique de « marnes bleuâtres , feuilletées, avec rognons de calcaire jaune, passant a des marnes noires parfois très foncées et s'intercalant en quelques points de bancs de calcaire marneux, d'épaisseur très inégale » (*). Lecénomanien y est constitué par un complexe de couches marneuses et calcaires bien réglées, tandis que des bancs de grès quartziteux alternant avec des marnes y représentent le danien. De nombreux affleurements peu importants de trias gypseux et aussi quelques petits lambeaux^ de calcaire liasique peuvent être signalés. Les terrains dont il vient do s'agir paraissent très tourmentés, mais, en l'absence de couches rigides un peu continues, il est souvent impossible de discerner leur allure. Tous les filons de la région présentent des caractères communs. Presque toujours puissants, leurs affleurement forment ordinairement au-dessus des schistes voisins des murs assez hauts, constitués par une brèche dont les éléments sont des débris des roches encaissantes ; le durcissement de cet agglomérat paraît dû à de la silice qui l'a pénétré (certains échantillons ont donné à l'analyse des teneurs en silice dépassant .70 p. 100). La plupart de ces affleurements sont stériles. Quelques-uns montrent des indices de minerais. Le plus souvent ce sont des géodes remplies de galène à grandes facettes. On voit aussi fréquemment de la blende formant le ciment de la brèche ou encore disposée en plaques d'une épaisseur variable; dans ces deux derniers cas, la galène à grains fins se trouve mêlée au minerai principal. (*) E.
FICHEUR,
Notice explicative de la carte géologique de Blida
au 1/50.000. Tome XVII, 1910.
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