Annales des Mines (1910, série 10, volume 17)
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un chômage de sept ans, le relevage des galeries qui y sont tracées vient d'être entrepris en 1908. Enfin, j'indiquerai, pour mémoire, que d'assez nombreux autres filons ont été découverts entre Nador Chair et Palestre : aucun d'eux n'a encore été l'objet d'une exploration un peu complète. Je crois que, de ce qui précède, on peut tirer que le' massif de Tablât paraît une région bien minéralisée ; son étude est encore incomplète tant à cause des difficultés qu'il y a à la parcourir que de la nature même des gîtes qu'elle recèle. 3° Djurjiira. — Depuis peu de temps, on a commencé au lieu dit Iboual (27), à 2 kilomètres au Nord-Ouest du col de Tirourda, l'exploration d'un filon de blende à gangue de calcite, orienté de l'Ouest vers l'Est, presque vertical et encaissé dans des schistes avec filets de lydienne, qui sont sans doute carbonifériens . Dans des travaux restés près de la surface, la puissance du minerai est d'environ 40 centimètres. Imprégnations dans les couches marneuses et gréseuses. —
Quelques gisements de cette espèce ont été, il n'y a guère plus d'un an, découverts dans la ligne de collines la plus septentrionale du Titterî et aussi dans les montagnes qui, partant de l'Oued Melah (partie haute de l'Oued Isser), vont passer au Nord d'Aumale et font partie de la grande ride Ouest-Est des Bi-ban. Mais c'est dans le premier de ces chaînons, que MM. A. Bernard et E. Ficheur (*) appellent « chaînon de Berrouaghia », que ces gîtes sont le mieux connus. Ces collines sont constituées par des couches du crétacé qui, vers le Nord et vers le Sud, sont couvertes par des terrains tertiaires que je n'ai pas à décrire ici. La série (*) A. BERXAUD
et
E. FICHEUR,
loc. cit., p.
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crétacique débute par des grès rougeâtres, siliceux, alternant avec des argiles ; - puis viennent des marnes brunes peu puissantes ; puis d'autres marnes grises ou. noires, à la base desquelles s'intercalent des bancs de calcaire marneux, peu épais et bien réglés. Au milieu des grès de la base, s'aperçoivent des lentilles d'un calcaire zoogène massif qui, par place, est entièrement transformé en hématite. Le complexe de base (argiles, grès, calcaires massifs et marnes) représente l'aptien et l'albien; les couches qui le surmontent sont cénomaniennes ; la partie supérieure du crétacé ne paraît pas affleurer à l'extrémité Est du chaînon qui nous intéresse spécialement; 'dans cette région, les atterrissements torrentiels de l'oligocène (*) recouvrent directement le cénomanien. Les assises y forment un pli anticlinal simple, qui est coupé, presque normalement à sa direction, par un décrochement N.S. d'assez grande amplitude dont l'Oued Melah marque le passage (**) ; c'est au voisinage immédiat de cet accident, au lieu dit Coudiat Lobba ou Chabet el Kohol (28) que des travaux d'exploration déjà assez développés sont en cours. Certains bancs de grès orientés de l'Ouest vers l'Est se montrent en surface imprégnées de galène ; quelques tranchées et descenderies y ont été creusées. Mais c'est surtout sur le versant Est du mamelon (rive gauche du Chabet el Kohol) que le gite offre un intérêt réel. Le minerai pénètre alors non seulement les grès, mais aussi les argiles; bien qu'on ait essayé de la déterminer par des (*) J. SAVORNIN, Sur le régime hydrographique et climalérique algérien depuis' l'époque oligocène (C. R. A. S-, 21 décembre 1908). (**) D 'une rive à l'autre de l'Oued Melah, il y a une distance de 1 .500 à 2.000 mètres entre les affleurements du crétacé inférieur et du crétacé moyen ; au contact de ces deux terrains on constate aussi, sur la rive gauche de la rivière, 'des décrochements Nord-Sud de faible importance ; il existe, dans la région, d'assez nombreux affleurements triasiques (observations communiquées par M. J. Savornin).