Annales des Mines (1910, série 10, volume 17)
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puits et par des galeries sinueuses, on ne connaît pas encore la forme des masses utiles; tout ce qu'on peut dire, c'est que celles-ci sont assez considérables et fort irrégulières et que leur plus grande dimension est à peu près N.-S, soit normale à la direction moyenne des bancs. La venue métallifère paraît liée à des fractures dont on ne sait pas l'emplacement, mais qui sont sans doute parallèles aux décrochements signalés plus haut. On observe que, dans cette zone riche, de la silice a imprégné les grès, les transformant en quartzites très durs. Le minerai marchand est une galène non argentifère : une vente ayant porté sur un peu moins de 100 tonnes a fourni une teneur moyenne de 65 p. 100 de plomb (*). A l'état tout à fait exceptionnel, on a rencontré un peu de cérusite, de blende, de pyrite et de chalcopyrite.
(*) Avec seulement 31 grammes d'argent à la tonne de minerai.
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indiquées, et il ne serait sans doute pas illogique de lui rattacher les montagnes des Matmatas qui en sont distinguées par les auteurs que nous suivons. C'est un ensemble complexe de ' chaînons montagneux à orientation très variable. Les couches crétacées, spécialement les plus anciennes, en forment la partie centrale, tandis que, à sa périphérie, se développent les formations éocènes et miocènes. Quelques îlots de terrains plus anciens y apparaissent ; se sont ou des schistes et des quartzites probablement siluriens ou des schistes et des conglomérats permiens ou surtout des calcaires et des marnes jurassiques. Les gîtes qui sont l'objet de ce paragraphe sont ou encaissés dans les calcaires massifs du lias (Ouarsenis) ou formés aux dépens de ces mêmes assises dans le voisinage deleur contact avecles couches sous-jacentes(Djahamama). On trouvera à la fig. 3 de la Pl. III une carte géologique de la région des gisements de YOuarsenis (30) et ci-dessous (fig. 3) une coupe verticale schématique passant par le sommet du grand pic, dues à M. E. Fiçlieur. On y voit que les hauts reliefs de cette contrée sont constitués par des îlots jurassiques qui émergent au milieu des couches calcaires et marneuses du crétacé inférieur. De bas en haut, la succession des assises infra et médiojurassiques est la suivante (*) :
y. Imprégnations dans les couches calcaires. — Un seul gisement de cette catégorie a été exploré sans grand succès. Il est constitué par des veinules de calamine, de blende, de galène et de pyrite, dans des calcaires cristallins intercalés en lentilles dans des micaschistes, aux environs immédiats de Tizi Ouzou (29). S. Amas calaminaires. — Les deux seuls groupes d'amas calaminaires qui soient exploités dans le département d'Alger et les affleurements qui paraissent indiquer des gîtes de même sorte sont situés dans la vaste région que MM. A. Bernard et E. Eicheur appellent « massif de l'Ouarsenis », du nom de son point «culminant et à défaut sans doute d'une autre désignation acceptée. Limitée au Nord par le ChélifF, à l'Ouest par la Mina, au Sud par les collines et les plateaux du Sersou, la zone dont il s'agit n'a pas, vers l'Est, de bornes naturelles bien
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6. Calcaires compacts, \ épaisseur inconnue ; c. Calcaires en bancs réguliers, \ d. Grès rougeâtres avec poudingues quartzeux (50 mètres) ; e. Calcaires en bancs réglés, gris noirâtres, ruiniformes, renfermant des rognons siliceux à la partie supérieure (50 mètres); ■' f. Marnes (10 mètres) ; g. Calcaires gris noirâtres, en bancs bien réglés séparés par de minces lits de marnes grises (60 mètres) ; h. Alternances de marnes et de calcaires rognonneux lie de vin avec taches vertes. (*) E. FICHEUR, Géologie de l'Ouarsenis (Association française pour l'avancement des sciences, Congrès de Paris, 1889).